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Le Hezbollah en faveur d'une rationalisation des subventions

Le Hezbollah en faveur d'une rationalisation des subventions

Le logo du groupe parlementaire de la Fidélité à la Résistance affilié au Hezbollah. Photo Ani

Le groupe parlementaire affilié au Hezbollah s'est dit jeudi en faveur d'une "rationalisation" des subventions des produits de première nécessité, s'alignant ainsi sur la position des autorités qui planchent actuellement sur cette option.

Le gouvernement sortant de Hassane Diab étudie actuellement une nouvelle planification des subventions afin de cibler les Libanais les plus nécessiteux, par le biais notamment de cartes d'achats. La Banque du Liban subventionne certains produits de première nécessité achetés par les importateurs au taux de 1.515 LL le dollar ou au taux bancaire de 3.900 LL le dollar, alors que le dollar s'échange à 8.000 LL sur le marché noir, sur fond de crise socio-économique sans précédent dans l'histoire moderne du pays.

Les députés du parti chiite ont ainsi estimé "nécessaire de poursuivre les subventions des denrées alimentaires, des médicaments, des équipements médicaux et du carburant, en adoptant un processus de rationalisation qui corresponde aux capacités de l'État de les financer". Dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion hebdomadaire, les députés ont aussi estimé que "la question des réserves obligatoires (des banques au sein de la BDL, ndlr) ne peut être discutée indépendamment du contexte de la politique monétaire". Il a estimé que cette politique a "provoqué une dilapidation des fonds publics et des avoirs des clients, menant le pays vers un déficit et des échanges d'accusations".

Selon une source citée par l'agence Reuters, pour continuer à financer les subventions, le conseil central de la BDL envisagerait de réduire le niveau des réserves obligatoires à 12 ou 10 %, pour libérer au moins 3,4 milliards de dollars. Au rythme actuel, cela lui permettrait de maintenir le système de subventions actuel encore quelques mois.

Sur le plan politique, le groupe parlementaire du Hezbollah est revenu sur la question de la formation du gouvernement, alors que le cabinet actuel dirigé par Hassane Diab est démissionnaire depuis le 10 août. "Entre l'engrenage des conflits d'intérêts et la situation régionale et internationale, l'intérêt incontestable du Liban est de former rapidement un gouvernement qui ramène la présence de l'État sur le plan économique, monétaire, administratif et social, ainsi que la présence politique aux niveaux local et régional" a estimé la formation. "La question qui devrait être au premier rang des préoccupations de l'ensemble des Libanais aujourd'hui est celle liée à la formation d'un gouvernement capable de redresser la situation (...) rétablir la sécurité et la stabilité financière, monétaire, administrative et économique du pays (...)", a poursuivi le groupe. 

Mercredi, pour la première fois officiellement depuis sa désignation le 22 octobre pour former un gouvernement, le Premier ministre Saad Hariri a présenté une mouture de cabinet au chef de l'État, Michel Aoun. Ce dernier a promis d'étudier le document et lui a remis une proposition de répartition des portefeuilles. Après plus de trois semaines de surplace sur fonds de tiraillements politiques, le processus semble être relancé, à une dizaine de jours d'une nouvelle visite du président français Emmanuel Macron à Beyrouth.

Le groupe parlementaire affilié au Hezbollah s'est dit jeudi en faveur d'une "rationalisation" des subventions des produits de première nécessité, s'alignant ainsi sur la position des autorités qui planchent actuellement sur cette option. Le gouvernement sortant de Hassane Diab étudie actuellement une nouvelle planification des subventions afin de cibler les Libanais les plus nécessiteux,...