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Monde - Arménie

Poutine apporte son soutien à Pachinian

Poutine apporte son soutien à Pachinian

Un char russe appartenant à la force déployée par Moscou pour vérifier le cessez-le-feu au Haut-Karabakh. Karen Minasyan/AFP

Vladimir Poutine a salué hier le « courage » du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, critiqué dans son pays pour avoir accepté un cessez-le-feu consacrant la victoire de l’Azerbaïdjan après six semaines de guerre au Haut-Karabakh. L’accord, signé entre Bakou et Erevan sous patronage russe le 9 novembre, a accordé d’importants gains territoriaux à l’Azerbaïdjan et est jugé catastrophique par de nombreux Arméniens qui réclament depuis la démission de M. Pachinian.

« Le gouvernement arménien a été obligé de prendre une décision très difficile, mais nécessaire », a déclaré hier le président russe durant une réunion par visioconférence de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), dont la Russie et l’Arménie font partie. « Ces décisions ont été douloureuses et ont demandé du courage personnel de la part du Premier ministre arménien », a poursuivi M. Poutine, assurant que « notre tâche est désormais de soutenir le Premier ministre et son équipe pour organiser une vie pacifique » au Haut-Karabakh.

En vertu de l’accord du 9 novembre, l’Arménie s’est engagée à rétrocéder trois districts – Latchin, Kalbajar et Aghdam – qui échappaient au contrôle de l’Azerbaïdjan depuis 1994, la rétrocession ayant été achevée mardi. Ces districts faisaient partie d’une zone tampon autour du Haut-Karabakh, région montagneuse peuplée majoritairement d’Arméniens et qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan à l’issue d’une guerre dans les années 1990. La signature de l’accord a été très mal perçue en Arménie, déclenchant ces dernières semaines plusieurs manifestations. Une partie de l’opposition qualifie Nikol Pachinian de « traître » et réclame sa démission. L’accord a néanmoins permis la survie du Haut-Karabakh, amoindri, et vu le déploiement de 2 000 soldats russes de maintien de la paix chargés notamment d’assurer la sécurité du corridor de Latchin, devenu l’unique route reliant le Nagorny-Karabakh à l’Arménie.

900 combattants syriens rentrés

Sur le terrain, plus de 900 combattants syriens proturcs sont retournés par vagues successives en Syrie après la fin des combats au Haut-Karabakh, a rapporté hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). La Turquie, qui soutient l’Azerbaïdjan, a été accusée d’envoyer des combattants syriens au Haut-Karabakh pour épauler les forces de Bakou, ce que le président Recep Tayyip Erdogan a démenti. « Plus de 900 combattants des factions pro-Ankara sont rentrés en Syrie en plusieurs vagues », a indiqué l’OSDH, soulignant que la dernière avait eu lieu le 27 novembre. Ces combattants ont retrouvé les territoires sous contrôle turc dans le Nord syrien, notamment les régions d’Afrine, de Jarablos ou encore d’al-Bab, a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Plusieurs autres vagues de retour pourraient suivre dans les jours à venir », a ajouté M. Abdel Rahmane, disant s’attendre à ce que « tous » ceux qui ont été envoyés en Azerbaïdjan finissent par rentrer en Syrie. « Le nombre total de combattants syriens envoyés en Azerbaïdjan était de 2 580 », a-t-il affirmé, précisant que 293 d’entre eux avaient péri dans des combats.

La France avait récemment réclamé une « supervision internationale » du cessez-le-feu au Haut-Karabakh, notamment pour garantir le retour des combattants étrangers, en particulier des Syriens. « Le départ des combattants étrangers déployés dans ce conflit est un élément fondamental pour la stabilité de la région », soulignait ainsi une source diplomatique française en novembre.

Source : AFP

Vladimir Poutine a salué hier le « courage » du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, critiqué dans son pays pour avoir accepté un cessez-le-feu consacrant la victoire de l’Azerbaïdjan après six semaines de guerre au Haut-Karabakh. L’accord, signé entre Bakou et Erevan sous patronage russe le 9 novembre, a accordé d’importants gains territoriaux à l’Azerbaïdjan...

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