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Monde - Éthiopie

Les dirigeants du Tigré suivis à la trace par l’armée

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a assuré hier que les dirigeants dissidents du Tigré, en fuite après la prise de leur capitale Mekele, sont suivis à la trace par l’armée éthiopienne et dans sa ligne de mire, après plus de trois semaines de conflit. M. Abiy a répondu durant près de quatre heures aux questions des députés hier, au surlendemain de sa victoire militaire proclamée contre les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti qui dirigeait cette région du nord du pays après avoir longtemps détenu le pouvoir réel à Addis-Abeba.

Prix Nobel de la paix en 2019, M. Abiy a envoyé l’armée au Tigré le 4 novembre afin de remplacer par « des institutions légitimes » les autorités régionales qui défiaient depuis des mois l’autorité de son gouvernement.

Samedi soir, il a annoncé que l’armée avait atteint un de ses principaux objectifs en prenant le contrôle de Mekele, la capitale régionale, où étaient retranchés les dirigeants de la région, désormais « pourchassés » pour être arrêtés et traduits en justice. « Je veux qu’ils m’entendent : dimanche soir, vers minuit, nous voyions depuis la salle de crise de l’agitation dans la zone qui va de Hagere Selam à Abiy Addi », deux localités situées à une cinquantaine de km à l’ouest de Mekele, a lancé hier, aux dirigeants du TPLF, M. Abiy. « Nous ne les avons pas attaqués de nuit parce qu’ils ont emmené avec eux dans leur retraite leurs épouses, leurs enfants et nos soldats capturés (...) Mais cela ne va pas continuer », a-t-il expliqué aux élus de la Chambre des représentants du peuple (Chambre basse du Parlement). Le blackout quasi total au Tigré depuis le début du conflit rend difficile la vérification indépendante des informations de l’un et l’autre camp.

Depuis samedi, l’AFP n’a pu joindre les dirigeants tigréens. Le TPLF prétend représenter la minorité tigréenne (6 % des 110 millions d’Éthiopiens). Aucun bilan précis de près de quatre semaines de conflit n’est jusqu’ici disponible mais l’International Crisis Group (ICG) a évoqué vendredi « plusieurs milliers de morts dans les combats » dont « de nombreux civils ». En outre, plus de 43 000 Éthiopiens ont fui le Tigré vers le Soudan voisin. La communauté internationale s’est maintes fois inquiétée des conséquences pour les civils de l’opération militaire, l’ONU évoquant de possibles « crimes de guerre », mais M. Abiy a assuré lundi que l’armée n’avait fait aucune victime civile en prenant le contrôle de Mekele et d’autres villes tigréennes.

Source : AFP

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a assuré hier que les dirigeants dissidents du Tigré, en fuite après la prise de leur capitale Mekele, sont suivis à la trace par l’armée éthiopienne et dans sa ligne de mire, après plus de trois semaines de conflit. M. Abiy a répondu durant près de quatre heures aux questions des députés hier, au surlendemain de sa victoire militaire...

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