Donation de la Fondation Bachir Gemayel pour l’équipement de la salle d’archives de l’USJ

Un accord pour l’attribution d’une donation destinée à équiper la salle d’archives de l’Université Saint-Joseph (USJ) vient d’être signé entre la Fondation Bachir Gemayel et l’Université. La cérémonie de signature s’est tenue au campus de l’innovation et du sport de l’USJ, le 10 novembre 2020, date anniversaire du président Bachir Gemayel. Le document a été signé par Youmna Gemayel Zaccar, fille du chef de l’État assassiné, représentant la fondation, et le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, en présence d’amis de la famille Gemayel et des responsables de la fondation et de l’USJ.

Dans son mot d’ouverture, Cynthia Ghobril Andrea, directrice de la Fondation USJ, a rappelé que le conservateur des archives est le Pr Christian Taoutel, chef du département d’histoire et relations internationales à la faculté des lettres et des sciences humaines, et qu’il pilotera un ambitieux et long projet de digitalisation et numérisation des archives historiques et administratives de l’université. Il s’agit d’une collection de manuscrits, cartes, lettres et photos qui retracent l’histoire de l’USJ depuis sa création en 1875. M. Taoutel dirigera une équipe d’étudiants qui seront formés à la numérisation des archives.

De son côté, le Pr Daccache a rappelé qu’il y a plus de 20 ans, un premier projet avait été développé conjointement par l’USJ et la Fondation Bachir Gemayel, et qu’une série de bourses avaient été octroyées à l’époque à des étudiants qui occupent aujourd’hui de bonnes places dans la société civile libanaise et internationale. « En 2015, a ajouté le Pr Daccache, un fonds de bourse a été créé, afin de perpétuer la tradition de former les jeunes dans l’esprit et les valeurs de la Fondation Bachir Gemayel. »

De son côté, Youmna Gemayel, qui accorde cette donation avec son mari Roger Max Zaccar, a insisté sur l’importance de « la valorisation de notre mémoire », grâce à une « démarche scientifique destinée à l’étudier, la réinterpréter, la valoriser et la communiquer ».

« La tendance actuelle, a ajouté la fille du président de la République assassiné, est peut-être au déboulonnement des statues et des plaques. Mais à la fondation, en tandem avec l’USJ, nous plaidons pour la sauvegarde et la transmission de notre patrimoine et mémoire comme un riche héritage pour les générations futures. Des générations qui seront appelées à résister, à être résilientes en ces temps de découragement et d’incertitude. »