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Rencontre Pompeo - Le Drian : l'influence du Hezbollah au Liban et la crise gouvernementale abordées



Rencontre Pompeo - Le Drian : l'influence du Hezbollah au Liban et la crise gouvernementale abordées

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo à l'aéroport Le Bourget, en France, le 16 novembre 2020. AFP / POOL / Patrick Semansky

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo ont discuté lundi de l'influence du Hezbollah au Liban ainsi que du dossier gouvernemental lors d'une visite du responsable américain à Paris, selon un communiqué du département d'Etat américain.
"Le secrétaire d'État M. Pompeo a évoqué la nécessité de lutter contre l'extrémisme violent et a souligné l'influence nuisible du Hezbollah au Liban", peut-on lire dans le communiqué. M. Pompeo a également parlé "des efforts déployés par les Etats-Unis pour (que le Liban ait) un gouvernement stable et concentré sur les réformes".

Les médias libanais ont de leur côté rapporté que le dossier libanais avait été brièvement abordé lors de cette réunion qui intervient deux jours après une visite de deux jours de l’émissaire présidentiel français Patrick Durel au Liban. Durant son séjour à Beyrouth jeudi et vendredi derniers, le conseiller pour le Moyen-Orient du président français a rencontré le chef de l’État Michel Aoun, le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre désigné Saad Hariri, ainsi que les chefs de file politiques, y compris le patron du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. Il a pressé les protagonistes concernés par les tractations ministérielles d’accélérer le processus de formation du gouvernement. Il réitérait ainsi la position traditionnelle de Paris, notamment pour ce qui est du maintien de l’initiative Macron en faveur du Liban. L’émissaire s’est évertué à dire que le retard à former le cabinet mettrait en péril la conférence de soutien au Liban, prévue en principe fin novembre, à l’initiative du président français, qui compte venir à Beyrouth en décembre, en principe. Mais rien n’y fait. Même la percée que Patrick Durel a réussi à opérer entre Saad Hariri et le leader du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, ne contribuera probablement pas à la mise sur pied rapide du cabinet.

Il y a deux semaines, le Trésor US avait annoncé des sanctions contre M. Bassil pour "corruption et abus de pouvoir" ainsi que pour ses relations avec le Hezbollah, sur base de la loi Magnitsky, qui cible les responsables étrangers corrompus.

Par ailleurs, le conseiller à la Sécurité nationale à la Maison-Blanche, Robert O’Brien, qui s'exprimait lors du Global Security Forum, a affirmé que "l’administration Trump a pris des mesures sans précédent contre le Hezbollah". Selon lui, il s'agit de "l’un des groupes terroristes les plus lourdement armés au monde, dont l'arsenal diversifié de roquettes et de missiles menace notre partenaire, Israël". "Pendant des années, le Hezbollah a recueilli des renseignements, stocké des armes, construit des caches d'explosifs suggérant de possibles attaques en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud", a-t-il accusé, affirmant aussi que le parti chiite, "financé par l'Iran, blanchit de l'argent et aide les cartels à faire de la contrebande de cocaïne en Europe et aux Etats-Unis".

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo ont discuté lundi de l'influence du Hezbollah au Liban ainsi que du dossier gouvernemental lors d'une visite du responsable américain à Paris, selon un communiqué du département d'Etat américain."Le secrétaire d'État M. Pompeo a évoqué la nécessité de lutter contre...