Les prix de certains produits ont baissé, selon le ministère de l’Économie

Le directeur général du ministère de l’Économie et du Commerce, Mohammad Abou Haïdar, a déclaré hier que la reprise du taux de la livre libanaise face au dollar sur le marché parallèle, enregistrée suite à la désignation de Saad Hariri à la présidence du Conseil, a permis de faire baisser les prix de certains produits, notamment ceux dédiés à l’entretien ainsi que certains aliments. Accompagné des présidents des syndicats des propriétaires de supermarchés, Nabil Fahed, et des importateurs de produits alimentaires, Hani Bohsali, Mohammad Abou Haïdar a fait cette annonce lors d’une tournée d’inspection dans des supermarchés, afin de vérifier que ces établissements ont bien ajusté leurs prix. Le directeur général a ainsi rappelé qu’au cours de la semaine dernière, le ministère avait imposé « de nouveaux tarifs » basés sur un taux oscillant entre 6 800 et 7 000 livres pour un dollar, alors que ce dernier avait grimpé au cours des derniers mois jusqu’à quasiment 10 000 livres pour un billet vert sur le marché noir.

Hani Bohsali a, lui, affirmé que le « panier alimentaire », une sélection de produits subventionnés par la Banque du Liban (BDL), est toujours en vigueur. La semaine dernière, le syndicaliste avait expliqué que la filière ne dépendait pas du taux de change dollar/livre, facturant ses clients en dollar et les récupérant soit en dollars soit en livres au taux du marché noir. Il avait toutefois précisé que la baisse des prix ne sera effective que si le taux de change se stabilise, alors que celui-ci a recommencé à grimper ces derniers jours, s’établissant à 7 100 pour un dollar hier soir.

La livre avait commencé à décrocher par rapport au dollar à partir du moment où la BDL a cessé, dès l’été dernier, d’injecter des dollars sur le marché pour soutenir la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar en vigueur depuis 1997. Et si la BDL publie chaque jour le taux imposé aux agents de change agréés – à 3 900 livres le dollar depuis des mois–, c’est bien le taux de change flottant adopté par les revendeurs illégaux qui est pris en compte par les agents économiques comme base pour fixer les prix des biens de consommation.