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Société - Coronavirus au Liban

1.389 nouveaux cas, "la catastrophe approche", avertit le ministre de la Santé

Le pays pourrait être bouclé entièrement durant deux semaines. 


1.389 nouveaux cas,

Le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan, pendant qu'il effectuait une visite au centre médical de Deir el-Ahmar à Baalbeck, le 1er novembre 2020. Photo Ani

Au cours des dernières 24 heures, le Liban a enregistré 1.389 nouveaux cas (dont cinq en provenance de l’étranger) et six nouveaux décès, selon le dernier bilan quotidien publié dimanche par le ministère de la Santé. C'est dans ce contexte, que le ministère de l'Intérieur a décidé dimanche de renforcer le couvre-feu dans tout le pays, de 21h à 5h, et d'isoler 115 villes et villages. Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan a lui mis en garde les Libanais : "la catastrophe approche", a-t-il dit. 

Le nombre total de cas enregistrés depuis le 21 février s'élève désormais à 82.617, et un total de 643 décès. En tout, 42.904 patients se sont rétablis, alors que 790 personnes sont encore hospitalisées, dont 270 en soins intensifs.

Alors qu'il effectuait une visite au centre médical de Deir el-Ahmar à Baalbeck, M. Hassan a affirmé que le Liban "est face à un tournant très dangereux" et que "la catastrophe approche". "Les gens doivent voir la catastrophe que nous avons observée en Europe, nous espérons que nous ne la connaîtrons pas au Liban, a déclaré le ministre. Nous nous sommes comportés depuis le début avec une responsabilité nationale globale. Aujourd'hui, nous sommes à un tournant très dangereux et nous nous approchons de la catastrophe".

"Nous ne dormons pas pour pouvoir assurer des lits en soins intensifs pour les malades (...) Certains hôpitaux ne répondent pas aux appels à l'ouverture d'unité pour traiter les patients souffrant du Covid-19", a dénoncé Hamad Hassan, appelant à la responsabilité et "à reconnaître que le pays est en danger et que des décisions courageuses soient prises au niveau gouvernemental". Il a en outre indiqué avoir contacté le Premier ministre sortant Hassane Diab avec qui il a discuté du fait qu'une "décision devrait être prise au niveau national. Parce que l'expérience du bouclage localisé n'a pas été encourageante, même si elle répondait aux réticences des gens de voir le pays bouclé entièrement".

Un confinement de deux semaines ?

M. Hassan a dans ce cadre indiqué que le comité scientifique du ministère de la Santé avait recommandé de confiner le pays durant deux semaines. "La commission du coronavirus va se réunir demain à midi pour faire ses recommandations au comité ministériel national, qui à son tour soumettra une recommandation. C'est le Conseil des ministres qui prendra la décision et nous devons élever la voix pour assurer une sécurité absolue aux Libanais", a-t-il indiqué.

Le président de l'Ordre des médecins de Beyrouth, Charaf Abou Charaf, a quant à lui appelé les citoyens à "prendre au sérieux" les mesures de prévention contre la pandémie, notamment le port du masque et le respect de la distanciation sociale. "Les hôpitaux arrivent aux maximum de leur capacité", a-t-il averti. 

Pour sa part, l'ancien ministre de la Santé Mohammad Jawad Khalifé a déploré le "mépris et l'irresponsabilité" des Libanais face aux mesures prises pour lutter contre la pandémie, alors qu'"aucun traitement sérieux" n'a encore été trouvé contre le virus.

Le Liban est entré lundi dans sa quatrième semaine de bouclage partiel, une stratégie adoptée fin août par le comité interministériel pour le suivi du Covid-19, par laquelle des zones classées rouges au baromètre de l’épidémie sont fermées une semaine durant. En recourant à cette stratégie de bouclage localisé, le gouvernement espère freiner – voire vaincre – la propagation de l’épidémie qui ne cesse de gagner du terrain. Les bars et boîtes de nuit sont également fermés sur l’ensemble du territoire jusqu’à nouvel ordre, alors que le secteur touristique paie déjà un lourd tribut depuis la double explosion du 4 août au port de Beyrouth qui a ravagé des quartiers entiers de la capitale.

Vendredi, la commission de suivi des mesures préventives contre le coronavirus avait recommandé d'interdire les rassemblements privés de plus de six personnes, d'étendre le couvre-feu quotidien de 21h à 5h le lendemain. Elle avait aussi demandé aux hôpitaux privés de consacrer 10% des lits d'hospitalisation et 20% des lits en soins intensifs aux malades atteints de Covid-19.

Au cours des dernières 24 heures, le Liban a enregistré 1.389 nouveaux cas (dont cinq en provenance de l’étranger) et six nouveaux décès, selon le dernier bilan quotidien publié dimanche par le ministère de la Santé. C'est dans ce contexte, que le ministère de l'Intérieur a décidé dimanche de renforcer le couvre-feu dans tout le pays, de 21h à 5h, et d'isoler 115 villes et...

commentaires (2)

On ne voit que des décisions, mais, personne ne les applique, ni les libanais irresponsables, ni les services officiels aussi irresponsables. Même les fermetures actuelles ne sont pas suivies, alors pourquoi un bouclage du pays va donner un meilleur résultat ? Rien qu'à voir le nombre de personnes partout sans masque ou portant un masque mal fixé laissant le nez à découvert, ou même un masque décor, dandinant sous le menton. Cette résistance aveugle aux mesures fait coûter cher à toute la population.

Esber

21 h 21, le 01 novembre 2020

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Commentaires (2)

  • On ne voit que des décisions, mais, personne ne les applique, ni les libanais irresponsables, ni les services officiels aussi irresponsables. Même les fermetures actuelles ne sont pas suivies, alors pourquoi un bouclage du pays va donner un meilleur résultat ? Rien qu'à voir le nombre de personnes partout sans masque ou portant un masque mal fixé laissant le nez à découvert, ou même un masque décor, dandinant sous le menton. Cette résistance aveugle aux mesures fait coûter cher à toute la population.

    Esber

    21 h 21, le 01 novembre 2020

  • les bouclages et les confinements n.avancent en rien quand les citoyens n,observent et ne respectent pas les mesures dont les plus importantes le port du masque et la distanciation.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 48, le 01 novembre 2020

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