Lors d’un briefing avec la presse, le secrétaire d’État adjoint américain pour le Moyen-Orient, David Schenker, s’est abstenu hier de commenter la désignation du chef du courant du Futur Saad Hariri, se contentant de réitérer les principes auxquels l’administration américaine reste attachée, à savoir un gouvernement capable d’enclencher les réformes nécessaires et de répondre aux revendications des Libanais.
« Nous soutenons les demandes exprimées par les Libanais qui ne veulent plus que les choses se poursuivent comme si de rien n’était », a dit le diplomate US, en réponse à une question sur le retour à la tête du gouvernement d’une figure politique qui semble faire « partie intégrante du problème plutôt que d’être porteuse de solutions », comme le signalait un journaliste de l’agence Reuters.
« Nous continuons d’insister sur le besoin d’un nouveau gouvernement, quel qu’il soit, qui s’engage à mettre en œuvre les réformes, à faire preuve de transparence, à lutter contre la corruption, à demander des comptes à ceux qui ont commis des crimes, mais aussi à s’engager à respecter la politique de distanciation », a poursuivi M. Schenker. Le diplomate a rappelé que telles sont les conditions que l’administration américaine n’a eu de cesse de marteler afin que le Liban puisse espérer un soutien des États-Unis, un prêt du Fonds monétaire international ou toute autre assistance. « La France a dit la même chose. Le Groupe international de soutien au Liban a également été très clair à ce sujet, à savoir que les aspirations des Libanais doivent être réalisées », a-t-il ajouté.
Les États-Unis poursuivront leurs sanctions contre le Hezbollah et ses alliés, mais aussi dans le cadre du Magnitsky Act, un texte qui habilite l’administration américaine à décréter des sanctions visant des personnes impliquées dans des violations de droits de l’homme ou dans des affaires de corruption. « Nous ne plaisantons pas à ce sujet », a assuré M. Schenker.
Au sujet des négociations sur le tracé des frontières entre le Liban et Israël et à la question de savoir s’il était optimiste quant à l’éventualité d’un prochain accord, M. Schenker a indiqué qu’il était « satisfait » de la manière dont le premier round des négociations s’est déroulé.
« Je crois que le contexte général est positif. Les deux parties ont fait preuve de sérieux. Mais cela vaut uniquement pour la première séance de négociations. Il y a encore beaucoup à faire, mais les deux parties m’ont assuré de leur volonté de poursuivre les pourparlers dans le but de parvenir à un accord. Je ne peux pas dire que je suis optimiste ou pessimiste. Je peux simplement dire que nous avons démarré sur de bonnes bases », a-t-il conclu.
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Pauvre Liban ce n'est pas fini et si Trump est réélu le Liban avec ses Ayattollahs est fini
Eleni Caridopoulou
17 h 55, le 23 octobre 2020