L’Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL) et la Chambre de commerce et d’industrie de Tripoli et du Liban-Nord (CCIAT) ont annoncé hier, lors d’une conférence de presse à Beyrouth, leur coopération dans un projet d’investissement intitulé « Système économique libanais du Grand Tripoli » en marge de la crise économique et financière que traverse le Liban depuis un an.
Ce projet s’étendra, selon le président de la CCIAT, Toufic Dabboussi, de Batroun (Liban-Nord) aux frontières du caza du Akkar (Liban-Nord), soit « une superficie de 60 millions de mètres carrés » et se trouvera à 6 km de la frontière syro-libanaise. Il inclut une extension du port actuel, la construction de routes raccordant l’aéroport de Kleyate situé plus au Nord et que les promoteurs du projet prévoient de réhabiliter, ainsi que le développement d’infrastructures pétrolières et gazières dans la zone des raffineries, qui est actuellement gérée par l’État (via la direction des installations pétrolières). Toufic Dabboussi, qui milite depuis des années pour encourager le développement économique de la deuxième ville du pays, a exprimé dans son discours l’espoir que ce projet attire les investisseurs libanais ou étrangers. Selon le président du conseil d’administration d’IDAL Mazen Soueid, la mise en œuvre des différents volets de ce projet se fera via des partenariats public-privé (PPP).
La complémentarité entre les ports de Beyrouth et Tripoli a également été évoquée, ainsi que la possibilité de construire des silos à grains dans le port de la deuxième ville libanaise. Ceux qui étaient au port de la capitale ont été détruits par la double explosion meurtrière qui a eu lieu le 4 août dernier, rasant au passage de nombreux quartiers de la ville. Ce point est très important pour Mazen Soueid, qui a insisté sur la sécurité alimentaire du pays. Les silos n’ont en effet toujours pas été reconstruits malgré plusieurs propositions, dont celles du Koweït et du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.
Le port de Tripoli est le deuxième plus important du pays après celui de Beyrouth. Les deux infrastructures sont les seules au Liban à être équipées de portiques de manutention (grues géantes) et de bassins assez profonds pour accueillir la majorité des porte-conteneurs. La deuxième ville du pays et son port ont cependant toujours été pris en otage par les tensions politiques.
commentaires (4)
C'est une copie carbone du programme communiqué à la présidence de la République par un communicant Franco-Libanais en date du 25 août dernier selon ELLE DÉCO-Orient ( Spécial Liban)... Pure plagiat... Comme d'habitude.
Guy de Saint-Cyr
23 h 52, le 17 octobre 2020