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Dernières Infos - Karabakh

L'ONU appelle à un "cessez-le-feu urgent"


L'ONU appelle à un

De la fumée s'élève après le bombardement de Stepanakert, capitale du Karabakh, le 9 octobre 2020. Photo AFP / ARIS MESSINIS

La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a appelé vendredi les parties en conflit dans le Nagorny Karabakh, où d'intenses combats persistent, a établir un "cessez-le-feu urgent". Dans un communiqué, Michelle Bachelet juge "très inquiétant de constater que ces derniers jours des zones peuplées auraient été prises pour cible et bombardées à l'arme lourde dans la zone de conflit et ses environs", et appelant à un "cessez-le-feu urgent face à l'impact sur les civils"

Depuis le 27 septembre, séparatistes arméniens de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh, soutenus par l'Arménie, et forces azerbaïdjanaises s'affrontent de nouveau dans cette région montagneuse. Ces dernières heures ont apporté un espoir de répit, la présidence française assurant que les belligérants s'orientent "vers une trêve" vendredi soir ou samedi.

Le bilan officiel est monté vendredi matin à plus de 400 morts, dont 22 civils arméniens et 31 azerbaïdjanais. Il est cependant très partiel et pourrait être bien plus élevé, chaque camp affirmant avoir éliminé des milliers de soldats ennemis et Bakou ne donnant pas ses pertes militaires. Le Haut-Commissariat de l'ONU fait état de 53 civils tués, y compris des enfants, à la suite des hostilités, mais précise ne pas avoir pu vérifier ces chiffres de manière indépendante.

"Je rappelle à tous les Etats, en particulier ceux qui ont une influence sur les parties au conflit, qu'ils sont tenus par le droit international de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer le respect du droit international humanitaire, y compris la protection des civils", a souligné Mme Bachelet. Elle appelle également les belligérants à "cesser immédiatement" d'utiliser des armes à sous-munitions, exhortant l'Arménie et l'Azerbaïdjan à rejoindre la centaine d'Etats qui ont ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions interdit complètement leur utilisation. Ces armes contiennent de nombreuses mini-bombes qui se dispersent sur un vaste périmètre mais n'explosent pas toutes, se muant de facto en mines antipersonnel tuant et mutilant en majorité des civils pendant et après les conflits.

Le Nagorny Karabakh, majoritairement peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan à la chute de l'URSS, entraînant au début des années 1990 une guerre ayant fait 30.000 morts. Le front est quasiment gelé depuis un cessez-le-feu en 1994, malgré des heurts réguliers. Les hostilités qui ont repris le 27 septembre sont la crise la plus grave depuis.

Mme Bachelet a appelé toutes les parties à ce conflit à s'abstenir d'utiliser un "discours haineux". "Ce qu'il faut de la part de tous, y compris des dirigeants politiques, c'est un dialogue constructif visant à protéger les droits humains et à favoriser une solution politique durable au conflit".

La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a appelé vendredi les parties en conflit dans le Nagorny Karabakh, où d'intenses combats persistent, a établir un "cessez-le-feu urgent". Dans un communiqué, Michelle Bachelet juge "très inquiétant de constater que ces derniers jours des zones peuplées auraient été prises pour cible et bombardées à l'arme lourde dans la zone de...