"La nouveauté c'est qu'il y a une implication militaire de la Turquie qui risque d'alimenter l'internationalisation du conflit", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Enclave séparatiste arménienne au sein de l'Azerbaïdjan, pays voisin de l'Iran, le territoire du Nagorny Karabakh est le théâtre de violents combats entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises.
Le président français Emmanuel Macron a récemment dénoncé ce qu'il a présenté comme un déploiement au Nagorny Karabakh de "combattants syriens de groupes jihadistes" ayant transité, selon les renseignements français, par la Turquie. Cette dernière n'a pas réagi publiquement à ces accusations.
Le chef de la diplomatie française a déploré "un nombre important de victimes civiles pour des avancées territoriales faibles de la part de l'Azerbaïdjan, puisque c'est l'Azerbaïdjan qui a initié le conflit". Il a de nouveau appelé à un arrêt immédiat des combats et à un retour à la table des négociations des belligérants, "sans conditionnalité", sous l'égide du groupe de médiation dit de Minsk coprésidé par la France, la Russie et les Etats-Unis. "Il y aura des réunions demain à Genève, d'autres lundi à Moscou et nous formulons le voeu que cela puisse aboutir à l'ouverture de négociations", a précisé Jean-Yves Le Drian.
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