Traversées clandestines : Hariri reçoit des familles de disparus

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a reçu lundi à la Maison du Centre une délégation des familles de victimes et de disparus originaires de Tripoli, a rapporté son bureau de presse. Ces familles ont perdu leurs proches lorsqu'ils ont décidé de quitter le Liban par la mer, à bord d'une embarcation illégale. 

En effet, les traversées clandestines en direction de Chypre semblent se multiplier, alors que le Liban traverse depuis plus d'un an la pire crise socioéconomique et financière de son histoire moderne.

Ziad el-Biri, qui s'est exprimé au nom de la délégation, a affirmé que les habitants de Tripoli considèrent M. Hariri comme "un père au moment au la mère, qui est l'Etat, a abandonné ses fils et ne leur assure pas le minimum pour vivre". Il a dans ce cadre appelé M. Hariri à "faire ce qu'il peut pour les aider à retrouver les disparus et améliorer la situation des habitants de Tripoli".  

M. Hariri a de son côté affirmé que "ce qui s'est passé a choqué tout le Liban, mais malheureusement, il n'y a pas eu de mesure officielle rapide pour contenir la tragédie". Il a aussi assuré que la cause des disparus "l'intéresse personnellement, et il travaille quotidiennement avec tous ceux qui peuvent aider à retrouver les disparus", ajoute le bureau de presse de l'ancien chef du gouvernement. 

Le 14 septembre, la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) avait repéré une barque dans les eaux internationales au large des côtes libanaises, avec 36 survivants et un mort à bord. Parmi les rescapés, 25 Syriens, 8 Libanais et trois d’autres nationalités, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Mais aucun chiffre exact n’a été établi sur le nombre exact de migrants ayant fait la traversée sur cette barque de fortune, partie le 7 septembre d’un port dans le nord du pays. Depuis la découverte de cette embarcation, des proches des disparus tentent en vain de retrouver le passeur, un habitant de Tripoli qui s'est évaporé depuis les faits. Une source militaire avait indiqué fin septembre à l’AFP avoir arrêté une personne qui jouait le rôle de médiateur entre les passagers et le "propriétaire du bateau".