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Économie - Crise

Le RDCL World favorable aux sanctions contre les politiciens

Le RDCL World favorable aux sanctions contre les politiciens

La statue de l’Émigré libanais au port de Beyrouth. La confiance des entrepreneurs de la diaspora vis-à-vis de la classe politique libanaise semble au plus bas. Photo P.H.B.

Le Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World) s’est déclaré hier favorable à la mise en place de sanctions internationales visant les « personnes politiquent exposées » au Liban, considérant qu’il s’agissait d’un bon moyen d’enclencher la mise en œuvre effective des réformes nécessaires pour redresser le pays en crise.

Le président de l’organisation, Fouad Zmokhol, a notamment souligné qu’une grande partie de l’argent des politiciens « provenant de la corruption et des détournements de fonds est sortie du Liban » depuis que les premiers effets de la crise actuelle ont commencé à se ressentir. Le directeur général du ministère des Finances démissionnaire, Alain Bifani, avait annoncé en juillet qu’entre 5,5 et 6 milliards de dollars étaient sortis du pays depuis octobre 2019.

Tirer profit de la crise

Fouad Zmokhol a également estimé que ces sanctions perturberont la capacité des partis politiques à se financer ou à se mettre en campagne dans le cas où des élections législatives anticipées sont organisées. Un des autres effets vertueux identifiés par le RDCL World sera de prévenir le risque que des politiciens rachètent des actifs et des biens appartenant à l’État ou au secteur privé à « bas prix » en profitant de la dépréciation de la livre et de la crise de liquidités en dollars.

La parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar n’est en effet presque plus appliquée, et le taux du marché noir, qui sert de baromètre, gravite autour de 7 700 livres pour un dollar. Les dépôts en dollars dans les banques libanaises qui sont soumis à des restrictions – mises en place illégalement par les banques il y a un an – peuvent être retirés en livres à un taux de 3 900 livres pour un dollar, mais les comptes alimentés en devises « fraîches » – déposées en espèce sur un compte spécial ou transférées depuis l’étranger – ne sont soumis à aucune restriction. Les sociétés de transfert d’argent sont, elles, autorisées à délivrer des devises. Cette combinaison de facteurs permet donc aux personnes ou aux entreprises – y compris celles qui sont liées à des hommes politiques locaux – qui ont des comptes à l’étranger ou des devises en espèce à tirer profit de la crise.

En parallèle, les « organismes économiques », l’organisation patronale dirigée par l’ancien ministre des Télécoms Mohammad Choucair, ont demandé hier l’accélération de la formation du gouvernement de Moustapha Adib, le Premier ministre désigné fin août, et souligné leur attachement à l’initiative française. Venu au Liban deux fois depuis la catastrophe du 4 août qui a ravagé Beyrouth, le président français, Emmanuel Macron, avait en effet fait adopter aux représentants des principaux partis libanais une feuille de route organisant le lancement des réformes les plus urgentes, avec un calendrier à court terme.


Le Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World) s’est déclaré hier favorable à la mise en place de sanctions internationales visant les « personnes politiquent exposées » au Liban, considérant qu’il s’agissait d’un bon moyen d’enclencher la mise en œuvre effective des réformes nécessaires pour redresser le pays en crise. Le...

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