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Le journaliste Naufal Daou comparaît devant la police criminelle

Le journaliste Naufal Daou comparaît devant la police criminelle

Le journaliste libanais Naufal Daou. Photo ANI

Le journaliste Naufal Daou, une des figures opposantes au pouvoir, est comparu mercredi matin pendant plus d'une heure devant la police criminelle, dans le cadre d'une plainte déposée contre lui par le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, proche du Hezbollah. 

Des dizaines de journalistes et d'activistes s'étaient rassemblés devant le Palais de Justice de Beyrouth, en solidarité avec M. Daou, afin de condamner toute atteinte à la liberté d'expression.

A la sortie de son audition, le journaliste est revenu sur l'affaire l'opposant à M. Hassan, qui remonte à il y a sept mois, lorsqu'il avait publié sur Twitter une critique concernant l'introduction de médicaments iraniens sur le marché libanais. "Nous avons mis en lumière la situation concernant les médicaments iraniens et n'avons jamais eu de réponse à ce sujet", a déclaré le journaliste, qui souligne que ces produits sont, selon lui, problématiques parce qu'ils sont entrés illégalement sur le territoire.
Dans sa publication, il reprochait que ces médicaments avaient été introduits sans avoir été testés auparavant par des laboratoires européens. 

La convocation de Naufal Daou devant la police criminelle avait été condamnée par l'Ordre des rédacteurs et l'ONG Journalistes contre la violence. 

La vague de répression contre les journalistes et activistes s'est renforcée ces derniers mois au Liban. D'après Amnesty International, des dizaines d'entre eux ont été convoqués et interrogés depuis le 17 octobre, certains à plusieurs reprises, en raison de publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles ils critiquent les autorités. Le Liban se situe à la 102ème place sur 180 pays dans le dernier classement annuel de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières, perdant une place supplémentaire par rapport à 2019 dans une trajectoire descendante entamée en 2015.

Le journaliste Naufal Daou, une des figures opposantes au pouvoir, est comparu mercredi matin pendant plus d'une heure devant la police criminelle, dans le cadre d'une plainte déposée contre lui par le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, proche du Hezbollah. Des dizaines de journalistes et d'activistes s'étaient rassemblés devant le Palais de Justice de Beyrouth, en solidarité...