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Le mari d'une Irano-Britannique détenue à Téhéran appelle Londres à "la protéger"

Le mari d'une Irano-Britannique détenue à Téhéran appelle Londres à

La détenue irano-britannique, Nazanin Zaghari-Ratcliffe et sa fille Gabriella en 2016. Photo d'archives AFP

Le mari d'une Irano-Britannique détenue en Iran, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui a été notifiée d'un nouvel acte d'accusation, a dénoncé mercredi une "manoeuvre politique" et a appelé les autorités britanniques à "tout faire pour la protéger".

"Elle sera jugée dimanche et les nouvelles accusations qui sont arrivées hier, nous ne savons même pas ce que certaines d'entre elles signifient", a déploré auprès de l'AFP son mari Richard Ratcliffe, qui vit à Londres avec leur fillette. "Il est important que le gouvernement britannique fasse tout pour la protéger", a-t-il aussi plaidé dans un communiqué, "à commencer par ce que l'ambassade britannique insiste pour assister au procès dimanche".

Employée de la Fondation Thomson Reuters - la branche philanthropique de l'agence de presse canado-britannique du même nom, Mme Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée avec sa fille en avril 2016 en Iran, où elle venait de rendre visite à sa famille.

Accusée d'avoir cherché à renverser le régime iranien, ce qu'elle nie, elle a été condamnée à cinq ans de prison. Elle a obtenu au printemps une permission de sortie temporaire de la prison d'Evin, à Téhéran, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus à la suite de laquelle elle a été assignée à résidence sous contrôle d'un bracelet électronique. Elle a été notifiée mardi d'un nouvel acte d'accusation à son encontre, selon la télévision d'État iranienne, qui ne précise pas les charges retenues.

"Cette nouvelle accusation arrive évidemment alors qu'elle est proche d'avoir purgé sa peine", a dénoncé auprès de l'AFP son mari, pour qui ce calendrier est "étrange". "Il s'agit clairement d'un coup politique de l'Iran" pour "faire pression sur le gouvernement britannique", a-t-il estimé, dénonçant une "partie d'échecs qui se joue" entre les deux puissances concernant une vieille dette de Londres, et dont sa femme serait "l'otage".

La nouvelle inculpation qui lui a été notifiée mardi a été jugée "injustifiable" par Londres. "Porter de nouvelles accusations contre Nazanin Zaghari-Ratcliffe est injustifiable et inacceptable. Nous avons toujours soutenu qu'elle ne doit pas retourner en prison", a indiqué un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères mardi. "C'est un jeu vraiment cruel qui se joue ici, et quoi que fasse le gouvernement britannique, cela ne semble pas fonctionner", a dénoncé M. Ratcliffe, pour qui ces nouvelles accusations sont "mauvais signe".

Ne faisant pas confiance à la justice iranienne pour fournir à sa femme un procès équitable, il anticipe une condamnation "dont nous ne savons pas encore l'ampleur", et forcément "plus de prison". "Il est de moins en moins probable qu'elle rentre à la maison", a-t-il ajouté.

Le mari d'une Irano-Britannique détenue en Iran, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui a été notifiée d'un nouvel acte d'accusation, a dénoncé mercredi une "manoeuvre politique" et a appelé les autorités britanniques à "tout faire pour la protéger". "Elle sera jugée dimanche et les nouvelles accusations qui sont arrivées hier, nous ne savons même pas ce que certaines d'entre elles ...