
On aurait dû célébrer avec faste le centième anniversaire du Grand Liban, nous interroger sur les espoirs et les déceptions des Libanais qui n'ont pas su appliquer, hélas, les deux conseils prodigués par le général Gouraud le 1er septembre 1920, à savoir « l'union » et « l'effacement de l'individualisme devant l'intérêt général », mais l'explosion du port de Beyrouth est venue « couronner » ce centenaire de manière dramatique. Cette explosion est, comme l'a bien dit le président Macron, une « métaphore ». Métaphore de la déliquescence d'un État que nos gouvernants mafieux n'ont pas su gérer ; métaphore de l'éclatement d'une nation, aggravé par l'hégémonie d'un parti armé qui, loin de rassembler les Libanais, les divise et les coupe de leur milieu arabe ; métaphore de la ruine de notre économie dirigée par des incapables corrompus et par un gouverneur imprévoyant qui a mené le pays au désastre en camouflant ses erreurs derrière des propos lénifiants ; métaphore enfin de la souffrance d’une population qu’on dirait maudite, sans cesse confrontée aux coups du sort, aux complots et à la violence.
Mais Beyrouth doit être aussi la métaphore de la Justice. Elle qui a abrité la fameuse École de droit de Béryte doit infliger un châtiment exemplaire aux responsables de la catastrophe. Elle doit demeurer une métaphore de la Liberté en incitant notre peuple à ne pas baisser les bras et à chasser par tous les moyens les funestes marchands du Temple...
Il ne faut pas pleurer Beyrouth, car elle ne peut pas mourir : elle est et restera la métaphore de la Résurrection.
On aurait dû célébrer avec faste le centième anniversaire du Grand Liban, nous interroger sur les espoirs et les déceptions des Libanais qui n'ont pas su appliquer, hélas, les deux conseils prodigués par le général Gouraud le 1er septembre 1920, à savoir « l'union » et « l'effacement de l'individualisme devant l'intérêt général », mais l'explosion du port de Beyrouth...
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Bravo !
MGMTR
11 h 02, le 05 décembre 2020