La France s'est félicitée jeudi de la décision de l'Iran de donner au gendarme international du nucléaire, l'AIEA, l'accès à deux sites nucléaires présumés, y voyant "un pas dans la bonne direction" dans un dossier ultrasensible qui oppose les Européens aux Américains.
"C'est un pas dans la bonne direction", a souligné le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. "Cet engagement de l'Iran s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de ses accords conclus avec l'AIEA", a-t-il ajouté, saluant le "travail impartial et professionnel" de l'agence. Ce feu vert iranien intervient dans un contexte de tensions entre Américains et Européens liées à la tentative des Etats-Unis de réimposer à Téhéran des sanctions onusiennes. L'Iran refusait jusqu'à présent de répondre favorablement à la requête de l'AIEA, arguant qu'elle reposait sur des allégations israéliennes. L'agence veut savoir si des activités nucléaires non déclarées ont eu lieu sur ces sites au début des années 2000.
L'AIEA supervise les activités nucléaires de l'Iran dans le cadre de l'accord conclu en 2015 entre la République islamique et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU -Royaume-Uni, Chine, France, Russie, Etats-Unis- ainsi que l'Allemagne. Le président américain Donald Trump a retiré en 2018 son pays de l'accord sur le programme nucléaire de Téhéran et rétabli de lourdes sanctions contre l'Iran qui a riposté en cessant de respecter certains engagements prévus dans le texte.
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