Rechercher
Rechercher

Politique - Liban

"L'urgence humanitaire ne doit pas occulter l'urgence politique", dit Le Drian

"Il ne faudrait pas que la catastrophe serve de prétexte à occulter cette réalité qui existait avant (l'explosion), celle d'un pays au bord du gouffre, (...) qui n'arrive pas à se réformer", affirme le ministre français. 

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. BERTRAND GUAY / AFP

Au Liban, "l'urgence humanitaire ne doit pas occulter l'urgence politique", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères mardi à Marseille, en saluant le départ d'un navire chargé de 2.500 tonnes d'aide pour Beyrouth, encore sous le choc de l'explosion du 4 août.

"Il ne faudrait pas que la catastrophe serve de prétexte à occulter cette réalité qui existait avant (l'explosion), celle d'un pays au bord du gouffre, (...) qui n'arrive pas à se réformer", a martelé Jean-Yves Le Drian, confirmant par ailleurs une nouvelle visite du président Emmanuel Macron à Beyrouth "dans les prochains jours".

Répétant le soutien de la France à "la constitution d'un gouvernement de mission, qui on l'espère permettra aux Libanais d'être à nouveau au rendez-vous de leur histoire", le ministre a cependant affirmé que l'aide humanitaire de la France au Liban était "sans conditionnalité".

"Mais nous souhaitons aux autorités libanaises de faire le sursaut nécessaire pour qu'un gouvernement de mission engage les réformes indispensables que tout le monde connaît", a ajouté M. Le Drian, citant la nécessité d'un audit de la banque du Liban, d'une réforme du système des marchés publics, d'une réforme du système d'approvisionnement en électricité et d'une mise en place de nouvelles méthodes de gestion. "Tout cela est connu, (...) mais les discussions n'avancent pas" avec le FMI a-t-il regretté, après avoir assisté au départ de l'Aknoul, un roulier de la CMA-CGM, vers la capitale libanaise : "Il faut maintenant que ce sursaut soit au rendez-vous". "Mais nous n'allons pas nous substituer au gouvernement libanais, c'est aux Libanais d'assumer leurs responsabilités", a conclu le ministre.

Lire aussi

La France appelle à la "formation rapide d'un gouvernement qui fasse ses preuves"


Le 10 août, sept mois après son entrée en fonction et moins d'une semaine après la dévastatrice explosion de plusieurs milliers de tonnes de nitrate d'ammonium qui a fait plus de 180 morts, le Premier ministre libanais Hassan Diab avait annoncé la démission de son gouvernement, sous la pression de la rue.

Aussitôt cette démission annoncée, M. Le Drian avait appelé, dans un communiqué, à "la formation rapide" d'un gouvernement qui entende "les aspirations exprimées par les Libanais en matière de réformes et de gouvernance". Les 2.500 tonnes d'aide humanitaire parties mardi pour Beyrouth s'ajoutent aux 1.000 tonnes déjà expédiées par la France après la catastrophe. Chargées sur un navire de la CMA-CGM, le N.3 mondial du transport maritime par conteneurs, basé à Marseille, elles proviennent de 70 donateurs au total, Etat, collectivités, entreprises ou ONG.

Au Liban, "l'urgence humanitaire ne doit pas occulter l'urgence politique", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères mardi à Marseille, en saluant le départ d'un navire chargé de 2.500 tonnes d'aide pour Beyrouth, encore sous le choc de l'explosion du 4 août."Il ne faudrait pas que la catastrophe serve de prétexte à occulter cette réalité qui existait avant...

commentaires (3)

Aaaah, Ledrian.... Super optimiste, toujours à espérer l'impossible d'une bande de pirates... Heureux les optimistes, ils hériteront des ricanements dans le dos!

Wlek Sanferlou

23 h 40, le 25 août 2020

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Aaaah, Ledrian.... Super optimiste, toujours à espérer l'impossible d'une bande de pirates... Heureux les optimistes, ils hériteront des ricanements dans le dos!

    Wlek Sanferlou

    23 h 40, le 25 août 2020

  • SI TOUTES LES CLIQUES DE MAFIEUX QUI CONTROLENT CE PAYS , MILICES INCLUSES, NE SONT PAS DEGAGEES DE MALGRE ET JUGEES ET CONDAMNEES IL N,Y A AUCUN ESPOIR DE SAUVETAGE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    23 h 39, le 25 août 2020

  • Cher Monsieur, comme vous le savez déjà nos dirigeants sont sourds à vos appels et aux cris du peuple, ils sont aveugles et ne voient pas la souffrance des gens. Ca ne sert à rien d'aller leur dire en face un coup de téléphone suffit !!!

    Zeidan

    22 h 28, le 25 août 2020

Retour en haut