Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Migrants

La Grèce nie tout refoulement de demandeurs d'asile, une ONG s'indigne

La Grèce nie tout refoulement de demandeurs d'asile, une ONG s'indigne

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, assistant à une séance parlementaire à Athènes le 6 août 2019. Photo d'archives Angelos Tzortzinis/AFP

Le Premier grec Kyriakos Mitsotakis a catégoriquement réfuté les accusations répétées selon lesquelles des demandeurs d'asile étaient illégalement refoulés en mer, provoquant jeudi la vive réaction d'une ONG de défense de migrants qui a dénoncé "des pratiques systématiques et illégales" par la Grèce.

"La Grèce est un pays qui respecte l'Etat de droit, nous avons accordé l'asile à des dizaines de milliers de personnes", a déclaré mercredi soir le Premier ministre lors d'un entretien avec CNN.

Interrogé sur une enquête publiée le 14 août par le New York Times affirmant que la Grèce "abandonnait" des migrants en mer pour qu'ils soient secourus par les garde-côtes turcs, Kyriakos Mitsotakis a répondu que ces accusations constituent "une désinformation" orchestrée par la Turquie. Le quotidien expliquait avoir recueilli des témoignages de migrants ayant vécu cette situation et obtenu d'autres preuves auprès d'organisations de défense des droits humains ainsi que de la part des garde-côtes turcs.

Plus d'un millier de migrants ont été "largués en mer" depuis mars, selon l'enquête du quotidien. "S'il y a un seul incident qui doit être investigué (...) je serai le premier à me pencher dessus", a commenté le Premier ministre, en mettant en cause la crédibilité de l'enquête, "essentiellement originaire de Turquie". "Il s'agit d'un refus incroyable de la réalité (...) cette pratique est courante, systématique et illégale en mer Egée", s'est indigné jeudi sur twitter, l'ONG "Centre legal" de l'île de Lesbos, principale porte d'entrée des demandeurs d'asile en Grèce.

Cette ONG avait indiqué en juillet avoir recueilli des informations et des témoignages entre mars et juin concernant l'abandon en mer Egée de 30 migrants survivant après l'endommagement par les autorités grecques de leurs embarcations de fortune.

Des médias grecs et étrangers ainsi que des organisations de défense des droits de l'Homme ont à plusieurs reprises dénoncé des refoulements perpétrés par la Grèce ces derniers mois.

Le Haut commissariat des réfugiés, l'Organisation internationale des Migrations (OIM) et l'Union européenne (UE) ont appelé en juin Athènes à enquêter sur des refoulements éventuels en mer de migrants ou à la frontière terrestre greco-turque. Mais Athènes a toujours démenti refouler illégalement des demandeurs d'asile. La question migratoire empoisonne ces dernières années les relations greco-turques.

La tension entre les deux voisins est monté d'un cran depuis le 10 août après une campagne de prospection de gisements de gaz d'Ankara dans le sud-est de la mer Egée où les deux pays se disputent des zones maritimes d'exploitation.

Le Premier grec Kyriakos Mitsotakis a catégoriquement réfuté les accusations répétées selon lesquelles des demandeurs d'asile étaient illégalement refoulés en mer, provoquant jeudi la vive réaction d'une ONG de défense de migrants qui a dénoncé "des pratiques systématiques et illégales" par la Grèce."La Grèce est un pays qui respecte l'Etat de droit, nous avons accordé l'asile...