Les autorités libanaises démentent avoir refusé l'aide de certains pays

La présidence du Conseil des ministres libanais et le ministère des Affaires étrangères ont démenti vendredi les rumeurs selon lesquelles l'État libanais aurait refusé l'aide de certains pays, après la double explosion qui a dévasté Beyrouth mardi et fait 154 morts, plus de 5.000 blessés et laissé des centaines de milliers de personnes sans abri.

"Cette nouvelle est fausse et trompeuse, et vise à mettre un terme à l'aide acheminée au Liban", indique un communiqué publié dans la journée par le bureau de presse de la présidence du Conseil des ministres."Le Liban accueille favorablement toute aide provenant de pays frères et amis et de toutes les institutions de par le monde, et les remercie profondément de l’avoir soutenu au lendemain de la catastrophe qui l'a frappé", poursuit le Grand Sérail.

Dans la journée, des informations ont circulé sur les réseaux sociaux selon lesquelles l'Etat aurait tout d'abord retardé l'entrée au port de Beyrouth d'une équipe de secouristes néerlandais et aurait rejeté des propositions d'aides émiraties, sous prétexte qu'elles seraient distribuées via l'ambassade des Emirats arabes unis à Beyrouth. Par ailleurs, un reportage sur la chaîne télévisée France 3 rapporte que les équipes de Secouristes sans frontières au départ de France auraient été averties, quelques heures avant leur départ, que l'Etat libanais n'avait plus besoin de leur déploiement sur place.

"Suite aux informations sur le refus du Liban d'aides médicales et les entraves à l'accès d'équipes étrangères à Beyrouth, le ministère des Affaires étrangères tient à saluer le vaste élan de solidarité des pays frères et amis qui ont envoyé des aides humanitaires de type médical, matériel", a également réagi le palais Bustros qui "dément toutes ces rumeurs et renouvelle ses remerciements pour l'envoi des aides nécessaires dont la gestion est coordonnée de manière appropriée avec les autorités libanaises compétentes afin d'assurer l'acheminement des besoins urgents en fonction des priorités".