La grève des transports de mercredi reportée au 12 août

La grève des transports, qui devait avoir lieu mercredi 29, a été reportée au 12 août, a annoncé le président du syndicat des transports publics, Bassam Tleiss, qui a indiqué qu'un projet de loi pour l'exemption des frais de mécanique devait être étudié par le gouvernement libanais. 

Le report de la grève des transports a été décidé en raison de la recrudescence de la pandémie de coronavirus et des célébrations, prévues en fin de semaine, de la fête de l'Adha. 

Lors d'une réunion des représentants syndicaux liés au secteur des transports, organisée au siège de la Confédération générale des travailleurs libanais, M. Tleiss a indiqué que le projet de loi pour l'exemption des frais de mécanique avait été inscrit à l'ordre du jour du Conseil des ministres. Ce texte ne concerne pas seulement les chauffeurs de transports en commun mais tous les Libanais, pour ce qui a trait aux frais dus pour l'année 2020. M. Tleiss a dans ce cadre appelé les Libanais à ne pas se rendre dans les centres d'inspection mécanique, en raison de cette exemption des frais mais également "parce qu'ils ne sont pas légaux". "Le Premier ministre nous a promis de régler ce problème", a indiqué le syndicaliste, qui a souligné qu'il attendrait un mois pour voir ce qu'il adviendrait de ce dossier. 

Le syndicat exige notamment que le contrôle mécanique soit confié à l’État et non plus à des sociétés privées. Les quatre centres d’inspection mécanique du pays (Hadat, Saïda, Zahlé et Zghorta) étaient gérés depuis 2002 par la société FAL dont le contrat a expiré en juillet 2016, mais qui est restée en place au-delà de cette date. Le résultat du dernier appel d’offres organisé pour remettre ce marché public en jeu a été annulé en 2018 par le Conseil d’État. Il avait été remporté fin juillet 2016 par la joint-venture Autospect/SGS/Securitest/Autosécurité, mais était sans cesse contesté depuis le lancement de la procédure en 2015.

M. Tleiss a par ailleurs indiqué avoir exhorté les autorités à mener les contacts nécessaires avec les autorités syriennes afin de faciliter le transport interfrontalier de camions de marchandises. 

Alors que le Liban fait fasse à sa pire crise économique et financière, avec une inflation galopante, les conducteurs de transports en commun avaient annoncé, il y a deux semaines, une augmentation de leurs tarifs.