Macron va annoncer un "plan global pour aider le Liban", selon des sources citées par des médias arabes

Le président français Emmanuel Macron va annoncer un "plan global pour aider le Liban", ont rapporté mercredi les chaînes arabes al-Arabiya et al-Hadath en citant des sources diplomatiques françaises, alors que le pays du Cèdre traverse la pire crise économique de son histoire moderne. Interrogée par L'orient-Le Jour, une source proche de la diplomatie française a toutefois indiqué qu'il n'y avait, jusqu'à présent, aucune indication allant dans ce sens.

"La crise au Liban concerne la région. Paris soutient l'appel à la neutralité" du pays, lancé par le patriarche maronite, a indiqué une des sources à al-Arabiya. Le chef de l'Eglise maronite, Mgr Béchara Raï, plaide sans relâche depuis plusieurs semaines en faveur de la neutralité du Liban. Depuis, il est la cible de fortes critiques, notamment de la part de dignitaires chiites proches du Hezbollah, comme le chef du Conseil supérieur chiite Abdel Amir Kabalan et le mufti jaafarite, cheikh Ahmad Kabalan.

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"Le gouvernement libanais n'a procédé à aucune réforme majeure durant six mois, a en outre dénoncé une autre source diplomatique à al-Hadath. Nous discutons de la question du Liban avec les Américains et nos partenaires du Golfe". "Paris soutient l'appel à la neutralité" du pays, a-t-elle également dit, assurant que le Liban n'était pas une "cause perdue". Selon cette source, M. Macron "annoncera un plan global d'assistance au Liban, qui pourrait inclure l'ouverture de lignes de crédit". Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui doit arriver incessamment à Beyrouth pour une visite de deux jours, "porte un message de solidarité au peuple libanais et un message ferme envers les autorités". 

La visite de M. Le Drian est hautement attendue car le ministre français des Affaires étrangères doit révéler les détails de l’aide française aux écoles privées du pays à programme français, mais aussi aux écoles chrétiennes, qui traversent une crise aiguë. La preuve que la France se tient aux côtés des Libanais et qu’elle poursuit son soutien à l’enseignement francophone. Le ministre français des Affaires étrangères doit surtout réitérer aux autorités la nécessité de conduire les réformes attendues. Le ton promet d’être ferme.