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Lancement en France d’un Comité de sauvegarde des écoles du Liban

Lancement en France d’un Comité de sauvegarde des écoles du Liban

L’affiche créée pour l’événement par L’Œuvre d’Orient. Photo DR

À l’initiative de L’Œuvre d’Orient, de la Fondation Raoul Follereau et de l’Institut européen de coopération et de développement (IECD), qui agissent au Liban et au Moyen-Orient depuis de nombreuses années, un Comité de sauvegarde des écoles du Liban vient d’être lancé (comitec sel@oeuvre-orient.fr) par vidéoconférence, dans le but d’assister les écoles privées en détresse et de prévenir un phénomène de décrochage scolaire massif. Assistaient notamment à la séance de lancement : Vincent Gelot, représentant de L’Œuvre d’Orient au Liban et en Syrie, Louis-Marie Piron, délégué général de la Direction de l’enseignement catholique, et Roger Khairallah, responsable Moyen-Orient de la Fondation Raoul Follereau (pour contact, Armelle Milcent amilcent@oeuvre-orient.fr, et Yann de Rauglaudre, yderauglaudre@raoul-follereau.org).

« La crise politique et financière qui touche le Liban depuis octobre 2019 a dégénéré en une situation économique, sociale et financière dramatique, constatent les associations membres du comité. La pénurie des produits de première nécessité, la destruction d’emplois et l’inflation, aggravées plus récemment par les effets de la pandémie, ont plongé les familles dans une grande précarité. En raison du chômage et de la hausse des prix qui touchent ces familles de plein fouet, c’est la scolarité des enfants qui est directement mise en péril.

« Les écoles privées sont particulièrement touchées par la crise, poursuit le comité. À elles seules, elles accueillent deux tiers des élèves du Liban. Elles risquent aujourd’hui la faillite, faute d’écolages suffisants, conséquence directe de l’appauvrissement des familles. La fermeture des écoles privées entraînerait un afflux important vers les écoles publiques, que celles-ci ne seraient pas en mesure d’absorber. C’est donc un décrochage scolaire massif qui se joue en ce moment au Liban. »

Piliers d’excellence

« Au cœur du réseau scolaire privé, les centaines d’écoles chrétiennes sont un pilier de l’excellence de l’enseignement. Ces écoles ont une particularité qui fait leur force et leur richesse : elles forment tous les Libanais, chrétiens, musulmans et druzes, garçons et filles, les plus riches comme les plus pauvres, en ville comme à la campagne, à Beyrouth et dans toutes les régions du pays. En grande partie francophones, ces établissements ont formé des générations d’élèves libanais, ont ouvert leur regard sur le monde et ont développé leur esprit critique.

« Ce comité invite toutes les personnes de bonne volonté, les associations, les institutions, les personnes de la diaspora libanaise, à le rejoindre pour porter la préoccupation des écoles chrétiennes au Liban. Les personnes souhaitant s’engager peuvent se mettre en contact avec le comité à l’adresse indiquée et signer un manifeste d’appui à sa mission. Le nombre de signatures constituera un argument supplémentaire pour alerter les pouvoirs publics.

Prenant la parole au cours de cette conférence, sœur Mariam al-Nour, du Carmel Saint-Joseph de Mechref, a mis en garde : « Si l’école tombe, c’est une nation entière qui sombre. Si nous sauvons l’éducation, c’est la racine de la nation que nous sauvons. C’est un geste témoin. Les pauvres et les fragilisés sont le visage d’une humanité possible. C’est eux qui révèlent l’attente de l’humanité. Nous n’avons pas d’autre mission. »

À l’initiative de L’Œuvre d’Orient, de la Fondation Raoul Follereau et de l’Institut européen de coopération et de développement (IECD), qui agissent au Liban et au Moyen-Orient depuis de nombreuses années, un Comité de sauvegarde des écoles du Liban vient d’être lancé (comitec sel@oeuvre-orient.fr) par vidéoconférence, dans le but d’assister les écoles privées en...