
La directirce générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. AFP / NICHOLAS KAMM
"Aucune avancée" n'a été enregistrée dans les négociations entre le Liban et le Fonds monétaire international (FMI), auprès duquel les autorités libanaises sollicitent une aide financière pour l'aider à sortir de la crise économique, a déploré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
"Il n'y a encore eu aucune avancée dans les négociations avec le Liban mais nous restons engagés à ses côtés", a affirmé Mme Georgieva dans un entretien diffusé vendredi soir par la chaîne panarabe al-Jazeera.
"Le Liban se trouve dans une situation économique très difficile, et a besoin de mettre en œuvre des réformes compliquées pour surmonter sa crise", a-t-elle ajouté, appelant les Libanais à "travailler sur une vision commune afin que soient prises les mesures en vue d'un rééquilibrage économique". "Nous poursuivons notre engagement avec le gouvernement libanais, mais nous ne sommes pas encore arrivés à un accord", a ajouté la directrice du FMI.
Lundi, l'institution financière avait déjà mis en garde le Liban contre le coût du retard dans les tergiversations et l'adoption de réformes, qui font piétiner les négociations depuis deux mois, alors que le pays est en plein naufrage économique.
Par ailleurs, le ministre libanais de l'Economie, Raoul Nehmé, a affirmé, selon des propos rapportés par Sky News Arabia, que "la récession économique a fait du Liban un Etat failli", assurant qu'"au final, un accord sera trouvé avec le FMI".
Le Liban vit la pire crise économique de son histoire moderne, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une explosion de l'inflation et des restrictions bancaires draconiennes sur les retraits et les transferts d'argent à l'étranger. Près de la moitié de la population libanaise vit dans la pauvreté et 35% de la population active est au chômage.
En défaut de paiement, le pays a adopté un plan de relance fin avril et promis des réformes, mais les négociations, initiées mi-mai avec le FMI pour obtenir une aide cruciale pour la population et rétablir la confiance des créanciers, sont au point mort. En cause, des divergences internes sur la répartition des pertes entre l’État et ses créanciers, et sur l'estimation d'autres pertes du secteur bancaire.
Nasrallah nous avait prévenu qu'il ne voulait pas de négociations avec le FMI. Il a fait semblant de s'incliner, mais on voit le résultat = ou plutôt l'absence de résultat!
06 h 49, le 19 juillet 2020