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Société - Sit-in

Saïda continue à se rebeller contre la corruption


Saïda continue à se rebeller contre la corruption

Nouveau sit-in hier à Saïda. Photo M. A.

Les sit-in et manifestations sont récurrents à travers le pays, mais jusqu’à présent, l’État continue à faire la sourde oreille aux plaintes d’une population qui n’en peut plus de souffrir de la crise socio-économique infernale dans laquelle elle a basculé. Entre autres points de rassemblement, le sérail de Saïda a vu hier encore des dizaines de manifestants se regrouper devant la grande porte en métal pour protester notamment contre la corruption dans les administrations publiques ainsi que les coupures d’eau et d’électricité. Face à un déploiement des Forces de sécurité intérieure (FSI) qui ont bloqué les entrées du bâtiment, les protestataires étaient armés de drapeaux libanais ainsi que de calicots fustigeant les fonctionnaires corrompus et appelant ceux intègres à se rebeller contre la corruption. À l’adresse de ces derniers, on pouvait lire : « Ô fonctionnaires honorables, rebellez-vous contre les corrompus. » Interpellant les premiers, une pancarte accuse : « Vous ne gérez (nos affaires) qu’avec des pots-de-vin. » Sous des photos du Grand Sérail, du Parlement, de la Banque du Liban et de l’Association des banques du Liban, une légende mise en évidence : « Nids de corruption. » Ahmad, qui a achevé ses études universitaires il y a trois ans, est au chômage. « Vous avez détruit l’avenir des jeunes », lance ce jeune contestataire à travers une pancarte. « Depuis le 1er jour du mouvement du 17 octobre, je tente en vain de changer les choses en ma faveur et celle des autres jeunes », indique-t-il à L’Orient-Le jour, décrivant son futur comme « obscur ». « Je n’ai pas de travail au Liban et je ne peux pas voyager », se désole-t-il.

Lors de l’événement, un représentant du collectif « Saïda se rebelle » a lu un discours dénonçant « un État absent et impuissant, clientéliste et corrompu ». Les membres du collectif ont ensuite distribué aux présents une lettre ouverte adressée « au chef du gouvernement du fait accompli et aux ministres marionnettes ». « Nous refusons désormais que vous restiez à votre place à regarder la population s’affamer, s’assoiffer et rester dans le noir », indique en substance le texte.

Les sit-in et manifestations sont récurrents à travers le pays, mais jusqu’à présent, l’État continue à faire la sourde oreille aux plaintes d’une population qui n’en peut plus de souffrir de la crise socio-économique infernale dans laquelle elle a basculé. Entre autres points de rassemblement, le sérail de Saïda a vu hier encore des dizaines de manifestants se regrouper devant...

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