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La justice demande un élargissement de l'enquête de la CSI sur des transferts vers l'étranger

La justice demande un élargissement de l'enquête de la CSI sur des transferts vers l'étranger

Le siège de la Banque du Liban (BDL) à Beyrouth. Photo d'illustration Anwar Amro/AFP

L'avocat général près la cour de cassation, le juge Sabbouh Sleimane, a demandé lundi à la commission spéciale d'investigation (CSI) de la Banque du Liban (BDL) d'élargir son enquête concernant les transferts bancaires vers l'étranger entre le 17 octobre et le 31 décembre 2019, alors que depuis octobre, les banques imposent de sévères restrictions sur les transferts de devises. 

Dans une missive adressée à la CSI, le juge souligne que les fonds sur lesquels l'enquête devrait être élargie s'élèvent à plus de 160 millions de dollars. Il réclame également aux banques de signaler à la Commission tous les comptes suspectés d'avoir effectué des transferts vers l'étranger. 

Ces derniers mois, la CSI avait refusé de fournir à la justice les noms des propriétaires de comptes ayant effectué de tels versements, estimant que l'origine des fonds transférés n'était pas suspecte. La Suisse avait également rejeté la demande de la justice libanaise concernant le lancement d'une enquête sur des transferts en provenance du Liban, étant donné que rien ne prouvait que ces fonds provenaient d'actions de corruption. 

En janvier, la CSI avait demandé à toutes les banques exerçant dans le pays de réexaminer les comptes ouverts par des "personnalités politiquement exposées" afin de déceler les transferts de fonds vers l'étranger effectués à partir de ces comptes depuis le déclenchement du mouvement de contestation contre la classe dirigeante. La CSI est présidée par le gouverneur de la BDL, Riad Salamé.

Depuis l'été dernier, de strictes mesures, s'apparentant à un contrôle des capitaux, sont appliquées par les banques afin de restreindre les retraits et transferts en devises, alors que les dollars se font rare sur le marché libanais. Ces mesures, en l'absence d'une loi imposée par le Parlement, sont toutefois illégales. 

Dans un entretien au Financial Times paru lundi, l'ancien directeur général du ministère des Finances, Alain Bifani, a accusé les banques d'avoir fait sortir illégalement, depuis octobre, entre 5,5 et 6 milliards de dollars hors du Liban. 

L'avocat général près la cour de cassation, le juge Sabbouh Sleimane, a demandé lundi à la commission spéciale d'investigation (CSI) de la Banque du Liban (BDL) d'élargir son enquête concernant les transferts bancaires vers l'étranger entre le 17 octobre et le 31 décembre 2019, alors que depuis octobre, les banques imposent de sévères restrictions sur les transferts de...