Le Liban a enregistré durant les dernières 24 heures 86 cas confirmés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié samedi, confirmant la flambée du nombre de contaminations enregistrée au cours des derniers jours. Il s'agit de la plus forte augmentation quotidienne comptabilisée depuis le début de la pandémie dans le pays.
Parmi ces cas, 67 ont été signalés localement, et 19 parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth en provenance d’Égypte, d'Irak, de Côte d'Ivoire, d'Arabie saoudite, de Syrie, des Émirats arabes unis, d'Allemagne, du Royaume-Uni et du Congo. Parmi les contaminations locales, 29 ont été enregistrées dans le caza de Baabda, 19 dans le Metn et 10 dans la région de Tyr.
Au total, 2.168 personnes ont contracté le virus depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février. Parmi celles-ci, 36 sont décédées, 1.402 ont guéri et 730 sont toujours positives. Actuellement, 39 personnes sont hospitalisées, dont sept aux soins intensifs.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé a par ailleurs indiqué que dix cas positifs avaient été dépistés à bord de vols ayant atterris à Beyrouth le jeudi 9 juillet. Les personnes contaminées arrivaient du Caire (4), Londres (1), Bagdad (3), Riyad (1) et Francfort (1).
Une campagne de tests aléatoires sera menée lundi dans la localité de Zrariyé, près de Zahrani (Sud), alors qu'un enfant, rentré récemment de l'étranger, a été testé positif au virus. Également au Liban-Sud, dans la région de Tyr, les Forces de sécurité intérieure ont imposé l'isolement de la localité de Bazouriyé. Tous les accès au village ont été bouclés et les citoyens ont été appelés à rester chez eux. Une campagne de tests a aussi été menée dans trois autres localités.
Les asymptomatiques dans des centres d'isolement
Face à cette recrudescence du nombre de cas, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé dans la soirée sur la chaîne du Hezbollah, al-Manar, avoir demandé aux hôpitaux gouvernementaux de préparer à partir de lundi leurs unités destinées aux personnes infectées. Il a ajouté que les personnes présentant des symptômes devront se rendre dans les hôpitaux et que les asymptomatiques seront mis à l'isolement dans des centres prévus à cet effet.
Vendredi, le directeur de l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, avait expliqué dans une série de tweets que l'augmentation hebdomadaire de nouveaux cas enregistrée au Liban était "la plus élevée" depuis le début de la pandémie, avec plus de 200 nouveaux cas en sept jours, dont 66 pour la seule journée de jeudi. Il avait évoqué une "situation très inquiétante", car "le nombre de contaminations, la taille des foyers épidémiques et leur distribution augmentent, notamment dans des zones très peuplées et dans les camps" de réfugiés.
Depuis le 1er juillet, le couvre-feu instauré par une mobilisation générale décrétée pour enrayer l'épidémie de coronavirus dans le pays est levé, parallèlement au déconfinement progressif qui se poursuit. Les administrations publiques et entreprises privées fonctionnent selon les horaires en vigueur avant le confinement, mais doivent toutefois respecter les mesures sanitaires, notamment le port du masque et la distanciation sociale. Seuls quelques secteurs d'activité demeurent fermés, comme les cinémas et théâtres, et les grands événements et rassemblements publics restent interdits. Le gouvernement a toutefois prolongé la mobilisation générale jusqu’au 2 août, sur base des recommandations du Conseil supérieur de défense.
commentaires (5)
IL NE FAUT PAS LE REPETER. IMPORTER ET LACHER DANS LA NATURE EST LE CRIME PAR EXCELLENCE. ET LA NON DISTANCIATION ET LE PORT DU MASQUE PAR LE PEUPLE UN PLUS GRAND CRIME.
LA LIBRE EXPRESSION
08 h 44, le 12 juillet 2020