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Nos Lecteurs ont la Parole

Un petit tour dans la vie d’avant

Je me suis dit vas y faire un petit tour dans ta vie d’avant. Va dans un mall tu y verras du monde, tu regarderas des objets, tu prendras un café et tu dépasseras ce coup de cafard qui a suivi le samedi 6 juin 2020.

Ce coup de poing à l’estomac qui t’a été assené en regardant le journal télévisé de 20 heures, des voyous qui en investissant et saccageant le centre-ville ont brandi cette épée de Damoclès qui a toujours menacé ce petit pays, le retour à la guerre confessionnelle, révélant les pieds d’argile de la révolution, celle où on avait mis tous nos espoirs et balayant les précautions mises en place suite à la pandémie.

Malheureusement mon centre préféré qui regorgeait il y a trois mois de monde m’est apparu glacial, presque désert. Quelques vendeuses au regard éteint devant des étalages qui n’attiraient personne, des cafés vides, les chaises retournées pour accentuer leur vacuité. Quoi, est-ce là que j’étais venue récupérer un peu d’optimisme ? Je quitte ces lieux et, déterminée à regagner un peu d’espoir, me rend en bord de mer scruter l’horizon, espérant y repérer un indice et essayer d’entrevoir une issue, une porte de sortie de cet étau qui nous étouffe, qui a plongé tout un peuple dans un marasme inextricable, le privant de l’essentiel, le privant d’avenir.Et voilà que face à cet horizon, je me suis dit non, on ne m’aura pas une seconde fois, je ne quitterai pas ma terre. Je ne m’en irai nulle part, je reste « je cultiverai mon jardin ».

Je ne laisserai personne m’enlever la certitude que ce pays est le mien. Les casseurs auront beau briser des devantures et défoncer des grilles, ils ne m’atteindront pas. Les dirrigeants auront beau voler, spolier et appauvrir ce pays, il arrivera un jour où ils déguerpiront de gré ou de force, d’un côté parce que il n’y aura plus rien à voler, de l’autre parce que ceux qui les maintiennent en place auront fini par ouvrir les yeux.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Je me suis dit vas y faire un petit tour dans ta vie d’avant. Va dans un mall tu y verras du monde, tu regarderas des objets, tu prendras un café et tu dépasseras ce coup de cafard qui a suivi le samedi 6 juin 2020.Ce coup de poing à l’estomac qui t’a été assené en regardant le journal télévisé de 20 heures, des voyous qui en investissant et saccageant le centre-ville ont brandi cette épée de Damoclès qui a toujours menacé ce petit pays, le retour à la guerre confessionnelle, révélant les pieds d’argile de la révolution, celle où on avait mis tous nos espoirs et balayant les précautions mises en place suite à la pandémie. Malheureusement mon centre préféré qui regorgeait il y a trois mois de monde m’est apparu glacial, presque désert. Quelques vendeuses au regard éteint devant des étalages qui...
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