Le financier libanais Henri J. Chaoul a démenti mardi des informations rapportées par le site la Voix du Liban, selon lesquelles il serait la cible de sanctions de la part de la SEC (US Securities and Exchange Commission, SEC), l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, et interdit par cet organisme de travailler à Wall Street. Des sources anonymes ont indiqué au site VDLNews que M. Chaoul, qui a démissionné la semaine dernière de son poste de représentant du Liban au sein de la délégation chargée des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), "est sanctionné par la SEC et visé par une interdiction de travailler au New York Stock Exchange", la plus grande place financière mondiale. Selon les sources de la VDL, ces sanctions auraient été imposées depuis 2017, via une décision officielle de la SEC. Elles ne donnent toutefois aucune indication sur les raisons de ces sanctions.
Diffamation
Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. Chaoul dément formellement ces allégations. "Je n’ai jamais eu de problèmes avec la SEC, ni avec aucune autorité de régulation dans tous les pays où j’ai travaillé, à savoir la France, les États-Unis, l'Angleterre, l'Arabie saoudite ou encore le Liban", affirme-t-il. M. Chaoul souligne également être agréé à Chypre et avoir fait partie, lorsqu'il travaillait en Arabie saoudite, d'"un comité représentant l'industrie de la gestion d'actifs au sein du CMA", une autorité de régulation des marchés de capitaux. Le financier souligne encore que son nom n’apparaît pas dans la liste des personnes faisant l'objet de sanctions de la part de la SEC qui peut être consultée sur le site de l'organisme américain. Une recherche dans la liste avec les noms Shaoul ou Chaoul ne renvoie effectivement à aucun résultat. L'expert annonce enfin son intention de poursuivre le site de la Voix du Liban pour diffamation.
La semaine dernière, Henri J. Chaoul avait annoncé avoir décidé de claquer la porte des négociations entre le FMI et le Liban, qui doivent permettre au pays en crise de débloquer une assistance financière pour redresser l'économie et le système financier. Il avait expliqué que sa décision était liée à l'absence "de réelle volonté (de la part des responsables) de mettre en œuvre des réformes".
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