Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "un chef militaire de nationalité jordanienne, Qassam al-Ourdouni, et un autre de nationalité yéménite, Bilal al-Sanaani, membres de Houras al-Din, ont été tués par un missile tiré par un drone contre leur voiture". Ce groupe est lié à Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, qui contrôle plus de la moitié de la province d'Idleb y compris son chef-lieu éponyme, ainsi que les territoires adjacents dans les provinces de Hama, de Lattaquié et d'Alep. D'autres groupes jihadistes y sont aussi présents de même que des factions rebelles. Ces régions constituent l'ultime grand bastion jihadiste et rebelle de Syrie, pays en guerre depuis 2011.
Une trêve précaire, négociée par Moscou, allié du régime, et la Turquie, parrain de certains groupes rebelles, est entrée en vigueur en mars dans le bastion jihadiste après plusieurs mois d'une offensive meurtrière du pouvoir syrien soutenu par l'aviation russe. Les Etats-Unis ont tué en 2019 plusieurs chefs jihadistes dans des attaques dans la province d'Idleb. Les factions jihadistes dans cette région ont été en outre la cible de raids aériens du régime syrien, de son allié russe et de la coalition antijihadistes.
Déclenchée avec la répression par le pouvoir de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 380.000 morts. Elle s'est complexifiée au fil des ans avec l'implication d'acteurs nationaux et internationaux, outre celle des groupes jihadistes.
Les plus commentés
L'UE annonce un financement pour le Liban d'un milliard d'euros, jusqu'en 2027
« Viens prendre un café » : quand « L’Orient-Le Jour » passe à la censure
Ils utilisaient TikTok pour commettre des agressions sexuelles sur des mineurs : six suspects arrêtés au Liban