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Société - Manifeste

Nouveaux appels à la démission du chef de l’État

Le 7 juin 2020, des personnalités maronites libanaises ont publié un manifeste appelant au changement devenu nécessaire à la tête de l’État. Un certain nombre de personnalités d’autres confessions ont salué « le courage » des signataires du manifeste (*) et choisi de joindre leurs voix aux leurs « pour un changement de président immédiat, devenu condition nécessaire pour aller vers un avenir à la hauteur des attentes du peuple libanais ».

Voici de larges extraits de ce texte, que nous reproduisons dans la version française qui nous en est parvenue :

« Nous déclarons notre volonté de travailler ensemble dans un cadre national, arabe et international aussi large que possible en vue de construire des alternatives concrètes susceptibles d’impulser, par-delà la fonction présidentielle, un changement organisé et global qui réponde à l’impératif révolutionnaire de la révolution libanaise : “Tout le monde signifie tout le monde.” « (…) Quant à la présidence présente, l’alternative ne consiste en aucun cas à remplacer le président actuel, que les mobilisations auront déchu, par un autre qui lui ressemble sans ressembler à notre révolution.

« Le nouveau président (ou la nouvelle présidente) doit avoir foi dans la révolution et y avoir pris part activement. Il est inconcevable d’accepter un président nommé sous la menace des armes d’un parti ou de l’arsenal d’un État étranger, comme l’a voulu depuis 1970 une pratique infamante au Liban.

« En plus d’un changement de présidence, l’émergence d’un État de droit complètement rénové est nécessaire, ainsi qu’un nouveau gouvernement (…). Le Parlement actuel n’est pas habilité à élire un nouveau président qui réponde aux attentes des citoyens libanais. Cette institution étatique dont la présidence n’a pas été renouvelée depuis vingt-huit ans. Son président monopolise la législation, il la bloque en provoquant de manière récurrente un vide constitutionnel. Les gouvernements successifs qui en sont issus ne répondent pas aux besoins des gens. Ils défendent les intérêts d’une classe politique corrompue étroitement liée aux puissances régionales et ne se soucient guère des intérêts de notre pays et de notre peuple.

« Les conditions de tout exercice démocratique manquent au Parlement actuel, d’autant plus fragilisé depuis qu’il s’est barricadé derrière un mur de la honte. La République libanaise est vouée à la paralysie totale tant que tous les symboles de la corruption ne sont pas définitivement écartés du pouvoir.

« Car il ne s’agit pas uniquement de changer les personnes physiques. Il est devenu urgent, face à l’effondrement socio-économique global, de nous réunir autour de ce que notre Constitution offre de mieux pour renforcer ce que la révolution a produit de mieux. Nous accompagnerons ensemble la révolution des Libanais et Libanaises ininterrompue depuis octobre dernier et unique sous bien des aspects pour la protéger, en préserver la non-violence et maintenir l’initiative de ses femmes et l’avant-gardisme non confessionnel de ses jeunes.

« Aussi, déclarons-nous :

« 1- notre adhésion aux demandes de nos collègues et notre volonté de travailler avec eux dans le cadre d’une organisation souple et large en vue de la réalisation de l’objectif souhaité : remplacer par un président issu de notre révolution le président actuel, condition sine qua non pour interrompre l’effondrement du Liban, directement lié aux choix et positions politiques de ce dernier ;

« 2- le travail national ne se limite pas à cet objectif, mais vise à élaborer une alternative au pouvoir actuel, innovante et globale, et des substituts à ses différents pôles. Cette alternative trouve son appui dans la Constitution, qui pave la voie à un “État civil” libéré des multiples entorses imposées par les armes illégales. »

Les signataires à titre individuel de cet addendum sont : Jabbour Doueyhi, écrivain ; Jamil Kamel Mroué, journaliste ; Abdel Wahab Badrakhan, journaliste ; Abdo Wazen, journaliste et écrivain ; Abdel Mouttaleb al-Bakri, homme d’affaires; Ahmad Soueissi, chercheur ; Alain Gharghour, homme d’affaires; Ali el-Amine, journaliste ; Antoine Kassis, architecte ; Ayman Faouzi Jezzini, journaliste ; Bilal Orfali, professeur d’université ; Carla Zahlan, activiste; Charif Majdalani, écrivain; Chaza Charafeddine, artiste-peintre; Christiane Ferran, professeure de médecine; Claude Samaha, activiste ; Colette Touma, activiste ; Dany Megarbané, activiste; Edmond Rabbat, blogueur ; Fadi Eid, économiste ; Farès Sassine, philosophe ; Fatima Houhou, journaliste ; Fouad Hamdane, juriste ; Françoise Issa, activiste ; Georges Cherfane, avocat ; Halim Nassib Nasr, avocat à la retraite ; Hana Jaber, chercheuse ; Hazem Saghiyeh, journaliste ; Hind Darwich, journaliste et éditrice ; Houssam Itani, journaliste ; Ibrahim Wardé, professeur en sciences politiques ; Imad Chidiac, journaliste ; Imane Hmeidane, écrivaine ; Indira Matar, journaliste ; Jean Dabaghi, activiste ; Jean-Marie Megarbané, médecin ; Jean-Pierre Megarbané, ingénieur ; Joëlle Hoayek, activiste ; Joseph Badaoui, journaliste ; Leila Andréa Mazraani, relations publiques; Lina Hamdane, activiste et experte en communications ; Lokman Slim, chercheur ; Makram Rabbah, professeur ; Manal Sabri, médecin et activiste ; Marie-Michèle Hayek, architecte d’intérieur ; Marwan Abi Samra, chercheur ; Maya Rachad Barbir, décoratrice d’intérieur ; Michael Zammar, homme d’affaires ; Michel Hajji Georgiou, journaliste et poète ; Micky Chibli, homme d’affaires ; Mireille Merhej, ingénieure et femme d’affaires ; Mohammad Ahmad Chouman, chercheur ; Mohammad Soueid, cinéaste ; Mona Ghandour, cinéaste ; Mona Jahmi, professeure de philosophie ; Shéhadé Mrad, homme d’affaires ; Nassim Alwan, conteuse ; Nawal Méouchy, juriste ; Nevine Megarbané, ingénieure ; Omar Koleilate, ingénieur ; Paul Tabar, chercheur ; Pierre Ghanem, journaliste ; Pierre Massaad, homme d’affaires ; Pierrot Issa, activiste ; Racha el-Amir, écrivaine et éditrice ; Radouan el-Sayed, professeur d’université ; Rafic Fattouh, écrivain ; Ramzi Abou Zaki, avocat ; Raymond Haddad, professeur d’université ; Rima Salam, designer ; Rima Semaan, activiste ; Rita Achkar, activiste ; Robert Momdjian, professeur de médecine ; Rosy Abourrousse, créatrice ; Rouba Kabbara, journaliste ; Roula Housseini, écrivaine et artiste-peintre ; Roula Koraytem, médecin ; Sélim Mouzannar, bijoutier ; Simon Habib Sfeir, architecte et artiste-peintre ; Souha Tarraf, chercheuse ; Talal Tohmé, journaliste ; Yakzan Taki, journaliste et écrivain ; Youssef Bazzi, écrivain et journaliste ; Tamara Chalabi, écrivaine.

(*) Ce manifeste complète l’initiative lancée par le manifeste maronite du 7 juin. Tout citoyen libanais âgé de plus de 18 ans peut ajouter son nom, à titre personnel, à ce manifeste en envoyant un email à bayanlebanon2020@gmail.com

Le 7 juin 2020, des personnalités maronites libanaises ont publié un manifeste appelant au changement devenu nécessaire à la tête de l’État. Un certain nombre de personnalités d’autres confessions ont salué « le courage » des signataires du manifeste (*) et choisi de joindre leurs voix aux leurs « pour un changement de président immédiat, devenu condition...

commentaires (4)

LES IGNORANTS QUI L'ONT AIDÉ À S'ASSOIR SUR CETTE CHAISE DOIVENT DISPARAITRE AVEC OU AVANT LUI MÊME. SAAD HARIRI ET SAMIR GEAGEA. PENDANT DES ANNÉES ET DEVANT LES YEUX DE CES DEUX LÀ, MICHEL AOUN BLOQUAIT LE PAYS À PLUSIEURS REPRISES POUR LES RAISONS QUE QUE TOUT LE MONDE CONNAIT. POUR IMPOSER BASSIL MINISTRABLE OU ETCCC..ETC...MALGRÉ TOUT ÇA , HARIRI ET GEAGEA ONT VU NÉCESSAIRE D'AIDER AOUN DE S'ASSOIR SUR CETTE MAUDITE CHAISE.

Gebran Eid

12 h 28, le 13 juin 2020

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Commentaires (4)

  • LES IGNORANTS QUI L'ONT AIDÉ À S'ASSOIR SUR CETTE CHAISE DOIVENT DISPARAITRE AVEC OU AVANT LUI MÊME. SAAD HARIRI ET SAMIR GEAGEA. PENDANT DES ANNÉES ET DEVANT LES YEUX DE CES DEUX LÀ, MICHEL AOUN BLOQUAIT LE PAYS À PLUSIEURS REPRISES POUR LES RAISONS QUE QUE TOUT LE MONDE CONNAIT. POUR IMPOSER BASSIL MINISTRABLE OU ETCCC..ETC...MALGRÉ TOUT ÇA , HARIRI ET GEAGEA ONT VU NÉCESSAIRE D'AIDER AOUN DE S'ASSOIR SUR CETTE MAUDITE CHAISE.

    Gebran Eid

    12 h 28, le 13 juin 2020

  • il est a craindre pire que ce que nous craignons ,pire que mr.aoun ne reponde pas a ces appels a la demission : C'est un COPY/PASTE de la phase desastreuse d' emile lahoud qui etait lui aussi fort de l'appui de la syrie et de hezbollah. vous devinez c'etait quoi !

    Gaby SIOUFI

    10 h 38, le 13 juin 2020

  • c'est un bon début pour former un parti citoyen capable et désireux de redresser le pays ; encore! J.P

    Petmezakis Jacqueline

    06 h 59, le 13 juin 2020

  • Il doit reprendre l'exemple de Bechara Khoury, et ne pas faire le faux résistant. Ceci lui épargnerait le jugement sévère, impitoyable de l ' histoire.

    Esber

    03 h 53, le 13 juin 2020

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