Un groupe de protestataire du collectif Oua'a, issu de la société civile, a organisé un sit-in jeudi devant le Palais de justice de Beyrouth pour réclamer une "justice indépendante" et protester contre le refus du président de la République, Michel Aoun, de ne pas signer le décret des nominations judiciaires, avalisées par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM)et le gouvernement.
"Les nominations sont valides", a affirmé le président du collectif, Fayçal Sfeir, car la loi stipule que les juges doivent être nommés par le CSM à la majorité de sept de ses membres, or les nominations en question ont obtenu une majorité de dix membres du CSM. Par conséquent, il demande que le Conseil supérieur de la magistrature considère ces nominations comme effectives et conformes aux règles. Pour lui, la signature du président de la République, que Michel Aoun a refusé d'apposer aux nominations proposées par le gouvernement, est de pure forme et ne sert qu'à rendre publiques lesdites nominations.
"Vous dites vouloir des juges indépendants, et vous reconnaissez que ce système judiciaire est le bon, donc qui de vous peut donner la liberté au système judiciaire pour qu'il puisse vous demander des comptes ?", a lancé Fayçal Sfeir, à l'adresse de "tous les politiciens". Il a par la suite donné rendez-vous à une manifestation dimanche prochain, afin de demander la mise en place "d'un système judiciaire indépendant qui puisse demander des comptes aux corrompus et récupérer les fonds volés".
Au sujet des biens-fonds maritimes, le collectif Oua'a a rappelé la collaboration de son mouvement avec le gouvernement et affirmé que "lorsque nous aurons recouvré ces biens-fonds et les aurons remis en location, cela générera des revenus considérables pour le Trésor public". "Nous rappelons que le littoral est la propriété des Libanais et nous demandons aux citoyens qu'ils nous contactent si on les empêche d'y avoir accès", a indiqué Fayçal Sfeir.
Les plus commentés
Élias Murr est de retour... mais il a bien changé
Le chef de la SG chargé de coordonner avec Damas le sort des 2 500 détenus syriens au Liban
Que sait-on de « Netzah Yehuda », le bataillon israélien dans le viseur de Washington ?