Plusieurs personnes manifestaient mercredi soir place Riad el-Solh, devant le Grand Sérail, dans le centre-ville de Beyrouth, pour dénoncer l'incurie de la classe politique, peut-on voir sur les réseaux sociaux proches du mouvement de contestation. Toute la journée de mercredi des centaines de Libanais ont fait entendre leur colère, à Beyrouth et dans les régions, contre la crise économique et financière, l'effondrement de la livre libanaise et la performance du gouvernement de Hassane Diab, accusé de "ne pas se soucier des droits les plus élémentaires" des citoyens.
La mobilisation place Riad el-Solh intervient au lendemain d'une manifestation, mardi soir, marquée par des tensions entre des manifestants proches des Forces libanaises et des contestataires qui ont chanté des slogans contre le chef des FL, Samir Geagea.
La révolte populaire, qui gronde depuis octobre contre la classe politique accusée de corruption et d'incompétence, a repris samedi dernier, avec un rassemblement dans le centre-ville de Beyrouth qui a dégénéré en violences à caractère confessionnel en soirée. Déjà d'actualité à l'automne dernier, la crise économique s'est terriblement aggravée. Aujourd'hui, le Liban, qui a lui aussi été confronté à la pandémie de Covid-19, fait face à sa pire crise économique en trente ans.
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