Au moins sept personnes ont été tuées et 10 autres blessées mercredi dans l'explosion de mines en banlieue sud de Tripoli, a indiqué le ministère de la Santé du gouvernement d'union libyen (GNA).
Ces mines, "posées par les milices de (Khalifa) Haftar", ont explosé "à Ain Zara et Wadi al-Rabii", a dit à l'AFP le porte-parole de ce ministère, Amine el-Hachemi.
"Les secteurs où se sont déroulés les combats ont été semées de mines (antipersonnel, ndlr) en plus de grandes quantités de munitions abandonnées sur le champ de bataille", a-t-il ajouté. Mais il y a aussi les mines "posées dans les maisons et qui menacent la vie des civils qui reviennent chez eux", a précisé le porte-parole.
La Libye est en proie au chaos depuis la chute de Kadhafi en 2011. Depuis avril 2019, le conflit a fait des centaines de morts, dont de nombreux civils, et poussé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile. Ces familles commencent cette semaine à retourner dans leurs zones, certaines encore à haut risque à cause des mines. Le 3 juin, Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé le recours aux mines antipersonnel par des forces loyales au maréchal Haftar dans le sud de Tripoli.
Après plus d'un an d'une offensive infructueuse sur la capitale, siège du GNA, les pro-Haftar se sont récemment repliés vers leurs bastions de l'Est et du Sud. Le 26 mai, la Mission des Nations unies en Libye (Manul) a "fermement condamné" tout recours aux mines antipersonnel contre des civils dans certains quartiers de Tripoli, dont Ain Zara et Salaheddine, au sud de la capitale.
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