Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Empiétements sur les biens-fonds maritimes : après le 12 août, les amendes seront triplées

Empiétements sur les biens-fonds maritimes : après le 12 août, les amendes seront triplées

Le ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar. Photo Dalati et Nohra

Le ministre libanais des Travaux publics et des transports, Michel Najjar (Marada), a rappelé mercredi que le délai pour la régularisation des infractions sur les biens-fonds maritimes avait été repoussé au 12 août, soulignant que toute infraction enregistrée après cette date serait verbalisée d'une amende trois fois plus élevée qu'actuellement et que les terrains seraient saisis par l'Etat. 

Rappelant les différents aspects de cette affaire, notamment les différentes catégories d'infractions aux biens-fonds maritimes, M. Najjar a souligné lors d'une conférence de presse que ce dossier "a plus de 30 ans". "Des citoyens s'en sont pris aux possessions de l'Etat et aux biens publics", a-t-il affirmé, rappelant que les plages sont "la propriété de l'Etat". Et d'espérer que l'Etat parviendra à "faire respecter à nouveau ces droits, au moyen de la loi". 

Pour rappel, il existe deux catégories d’infractions, selon si elles ont été commises avant ou après 1994. Les infractions commises avant 1994 peuvent être régularisées et donc profiter du nouveau délai accordé par le ministère des Travaux publics. La majorité de ces infractions concerne des habitations érigées en bord de mer. Quant à celles commises après 1994, elles ne pourront pas être régularisées. Ce dossier est "essentiel" pour permettre à l'Etat libanais de faire des recettes, a-t-il estimé. 

Le ministre a rappelé que le délai pour la régularisation des empiétements sur les biens-fonds maritimes avait été reporté fin mai au 12 août. Michel Najjar a encore appelé "les 641 exploitants en infraction à régulariser leur situation et verser tous les arriérés de paiement dus depuis les années 90. "Après le 12 août, les amendes seront triplées et l'Etat saisira les terrains", a-t-il mis en garde. Pour ce qui concerne l'exploitation des terrains saisis, le ministre des Travaux publics a annoncé la publication prochaine de cahiers des charges, à destination de futurs exploitants privés. 

Le délai initial pour la régularisation des exploitations illégales avait expiré en octobre dernier et ce report avait été largement critiqué fin mai, autant par des activistes que par la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm. Selon des informations du ministère, 1 086 infractions ont été répertoriées tout le long du littoral, concernant des centres balnéaires comme des habitations. Depuis le lancement de la campagne de régularisation et jusqu'à fin 2019, 387 contrevenants avaient approché les autorités pour remédier à leur situation fin 2019. La décision prise par l'Etat de sous-traiter l'exploitation de ces biens-fonds a également attisé la colère des activistes, qui réclament un accès libre à tout le littoral. 

Par ailleurs, le ministre Michel Najjar a souligné que la date de la réouverture prochaine de l'Aéroport international de Beyrouth serait fixée jeudi ou vendredi. "La réouverture se fera probablement début juillet, mais avec des capacités d'accueil de l'AIB qui seront réduites", a-t-il indiqué.
L'AIB, le seul aéroport en exercice du Liban, avait cessé ses activités mi-mars dans le cadre de la mobilisation générale proclamée pour lutter contre le coronavirus. 

Le ministre libanais des Travaux publics et des transports, Michel Najjar (Marada), a rappelé mercredi que le délai pour la régularisation des infractions sur les biens-fonds maritimes avait été repoussé au 12 août, soulignant que toute infraction enregistrée après cette date serait verbalisée d'une amende trois fois plus élevée qu'actuellement et que les terrains seraient saisis par...