Le leader du courant du Futur, l'ex-Premier ministre Saad Hariri, a insisté mardi depuis Dar el-Fatwa sur l'importance de "l'unité des musulmans", trois jours après les tensions interconfessionnelles qui ont eu lieu à Beyrouth en marge d'une manifestation anti-pouvoir à cause notamment d'insultes proférées par des chiites contre Aïcha, l'épouse du Prophète vénérée par les sunnites.

"Je suis ici pour réaffirmer notre attachement à l'unité des musulmans et à la coexistence au Liban", a déclaré M. Hariri à l'issue d'une réunion du conseil islamique au siège de la plus haute instance religieuse sunnite du pays, indiquant être entré en contact avec le président du Parlement, Nabih Berry, de communauté chiite, avec lequel il n'a "aucun problème".

"Nous sommes attachés à la modération et au respect de l'opinion de l'autre qui doit être écoutée malgré les divergences (...) Nous n'accepterons aucune dérive pouvant mener à la dislocation du Liban", a-t-il ajouté, soulignant que l'ensemble des forces politiques étaient "conscientes" de ce qui s'est passé. "Il y a des saboteurs qui veulent que le sang coule dans le pays. Nous devons faire preuve de patience car certains veulent saboter le pays", a-t-il ajouté.

Dès samedi soir et le lendemain, les principaux dignitaires politiques et religieux du pays ont appelé au calme, condamné ces tensions et mis en garde contre toute tentative de discorde confessionnelle.