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Moyen-Orient - Conflit

Israël appelle à des « sanctions écrasantes » contre l’Iran

Téhéran continue d’accroître son stock d’uranium enrichi et persiste à bloquer l’inspection de deux sites nucléaires, fait savoir l’AIEA.

Le réacteur nucléaire d’Arak au sud de Téhéran. Photo AFP/HO/Atomic Energy Organization of Iran

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé hier à des « sanctions écrasantes » contre l’Iran, après de nouvelles preuves du désengagement iranien de l’accord sur le nucléaire et des raids imputés à l’État hébreu contre des éléments pro-iraniens.

L’Iran est l’ennemi numéro un d’Israël qui dit craindre de voir son rival se doter de l’arme nucléaire, d’un programme de missiles de précision, depuis le Liban voisin, et de bases militaires à ses frontières en Syrie, où Téhéran soutient Bachar el-Assad contre les différentes rébellions.

Au moins 12 combattants pro-iraniens, incluant des Irakiens et des Afghans, ont été tués dans des raids aériens samedi soir contre le quartier général des forces pro-iraniennes dans l’est de la province syrienne de Deir ez-Zor, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon l’OSDH, l’État hébreu était « probablement » derrière ces attaques. Au cours des dernières semaines, les raids aériens attribués à Israël se sont multipliés en Syrie, sans que l’armée israélienne ne confirme ou ne démente.

« Le coronavirus ne diminuera en rien notre détermination à agir contre les agressions de l’Iran. Je veux le dire encore une fois : Israël ne laissera pas l’Iran obtenir l’arme nucléaire et continuera à agir de manière systématique contre ses tentatives d’établir une présence militaire à nos frontières », a déclaré M. Netanyahu lors d’une réunion du gouvernement.

Nouveau rapport de l’AIEA

Ces raids aériens se sont produits au lendemain de la publication d’un nouveau rapport, vendredi, de l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA) selon lequel l’Iran continue d’accroître son stock d’uranium enrichi et persiste à bloquer l’inspection de deux sites anciens.

Selon le dernier rapport de l’AIEA, la quantité d’uranium faiblement enrichi accumulée par Téhéran atteignait en date du 20 mai 1 571,6 kilos pour une limite autorisée à 202,8 kilos (ou 300 kilos équivalent UF6). Dans le précédent rapport remontant à février, ce stock était de 1 020,9 kilos.

En riposte au rétablissement des sanctions américaines, Téhéran poursuit donc sa trajectoire de production d’uranium qui dépasse désormais de presque huit fois le seuil fixé par l’accord signé avec les grandes puissances.

Les experts estiment que la quantité requise pour confectionner une bombe nucléaire est de l’ordre de 1 050 kilos d’uranium équivalent UF6 faiblement enrichi à moins de 5 %, un seuil que Téhéran a dépassé depuis le début de l’année.

À rebours des obligations inscrites dans le pacte prévu pour limiter drastiquement ses activités nucléaires, l’Iran produit aussi de l’uranium enrichi à un taux de 4,5 %, supérieur au seuil de 3,67 % fixé par l’accord, selon le rapport. Le taux d’enrichissement n’a cependant pas augmenté depuis juillet 2019 et reste encore très loin du seuil requis pour la fabrication d’une bombe atomique (plus de 90 %).

L’Iran avait annoncé en janvier ne plus se considérer tenu par les obligations listées dans l’accord de Vienne, pouvant laisser craindre le passage à un taux d’enrichissement de 20 %. Cette étape aurait considérablement accéléré le processus pouvant mener à la fabrication d’une bombe.

Téhéran veut aussi rester maître de l’agenda sur un autre dossier qui préoccupe les signataires européens de l’accord de Vienne (France, Royaume-Uni et Allemagne) : l’accès à deux sites anciens que l’AIEA souhaite inspecter depuis plusieurs mois. Un second rapport publié vendredi relève « avec une vive préoccupation » que, depuis quatre mois, malgré des demandes répétées, l’Iran a continué d’en refuser la visite à l’agence onusienne. Ces sites n’ont pas de lien avec les opérations actuelles de l’Iran. Selon plusieurs sources diplomatiques, ils ont trait aux projets nucléaires militaires du pays dans les années 2000.

Dans ce contexte, Israël exhorte la communauté internationale à joindre les États-Unis pour imposer des « sanctions écrasantes » sur l’Iran. « Je crois qu’il est temps, en fait le temps est déjà passé, mais il est certainement temps à présent à la lumière de ces nouvelles révélations que la communauté internationale joigne les États-Unis et réimpose des sanctions écrasantes sur l’Iran », a ajouté M. Netanyahu.

Cette posture complique les efforts pour tenter de sauver le cadre de l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, dont les États-Unis ont claqué la porte en 2018 et dont Téhéran se désengage très progressivement depuis mai 2019.

À court terme, Israël tente de convaincre des pays européens, notamment la France, de soutenir un projet de résolution visant à prolonger un embargo sur les armes contre l’Iran expirant en octobre prochain, a indiqué une source diplomatique à Jérusalem.

Source : AFP

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé hier à des « sanctions écrasantes » contre l’Iran, après de nouvelles preuves du désengagement iranien de l’accord sur le nucléaire et des raids imputés à l’État hébreu contre des éléments pro-iraniens.L’Iran est l’ennemi numéro un d’Israël qui dit craindre de voir son rival se doter de l’arme...

commentaires (1)

Cleptocratie apartheidique appelle à des sanctions contre l'Iran après qu'elle ait décidé de bouffer la moitié de la Palestine usurpée ? ???????? C'est fort ça.

FRIK-A-FRAK

12 h 59, le 08 juin 2020

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Commentaires (1)

  • Cleptocratie apartheidique appelle à des sanctions contre l'Iran après qu'elle ait décidé de bouffer la moitié de la Palestine usurpée ? ???????? C'est fort ça.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 59, le 08 juin 2020

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