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Politique - Communautés

Ahmad Kabalan persiste et signe : La formule libanaise est bel et bien tombée

« Jour après jour, le bien-fondé de ce que nous avions dit se confirme », a déclaré cheikh Kabalan dans son prêche du vendredi. Photo ANI

Le mufti jaafarite cheikh Ahmad Kabalan, dont les propos sur la mort de la formule libanaise ,et avec elle la Constitution « corrompue » de Taëf avaient provoqué un tollé dans le pays, il y a deux semaines, est revenu hier à la charge. Dans la forme, il a atténué son discours qui est cependant resté le même sur le fond. Celui-ci s’articule autour de l’idée selon laquelle la formule libanaise, telle que façonnée par Taëf, n’est plus viable.

« Jour après jour, le bien-fondé de ce que nous avions dit, à savoir que cette formule est tombée, se confirme », a-t-il martelé dans son prêche du vendredi. « Tout ce qui se dit à propos de réformes et de changement des comportements et des mentalités politiques relève de l’illusion, parce que le vécu montre à quel point la classe politique, habituée au clientélisme, au marchandage et au pillage des fonds publics et privés reste attachée à ces pratiques, au détriment des intérêts de la population. » Estimant que la situation « va de mal en pire », cheikh Kabalan a dit « craindre que le pays ne se perde ». « Certains gardent une mentalité confessionnelle et restent attachés à un système qui, au lieu de servir de levier pour édifier un État au service du peuple, consacre tout genre de confessionnalisme et de communautarisme, menaçant de temps à autre de raviver la guerre civile », a-t-il averti.

Pour mémoire

Le Hezbollah et Amal se lavent les mains du discours du cheikh jaafarite

Le dignitaire religieux a interpellé « ceux qui défendent l’accord de Taëf et qui considèrent que le problème se situe au niveau des responsables qui n’ont pas appliqué ses dispositions » au sujet du système politique. Ses propos, au sujet de Taëf et de la mort de la formule libanaise, n’avaient pas été cautionnés par les deux composantes principales de la communauté chiite, à laquelle il appartient, Amal et le Hezbollah. Les dirigeants des deux formations avaient réitéré leur attachement à l’accord de Taëf et font savoir que le discours de cheikh Kabalan ne reflétait que son propre point de vue.

Critiquant vivement les « forces internationales hégémoniques qui essaient d’assujettir le Liban pour changer sa fonction politique, en exploitant sa crise financière », le mufti jaafarite a jugé « fondamental de protéger le pays par le biais du triptyque armée-peuple-résistance, surtout que sa pérennité en tant qu’entité politique, institutionnelle et en tant qu’État et nation est tributaire de ce triptyque ». « Ceux qui veulent en finir avec la corruption doivent diriger leur combat contre ce fléau et ceux qui les cautionnent et non pas contre ceux qui ont protégé l’indépendance et la souveraineté libanaises », a-t-il ajouté, en allusion au Hezbollah, avant de faire l’apologie des armes de cette formation, « synonymes de paix civile et de partenariat national ».

Le mufti jaafarite cheikh Ahmad Kabalan, dont les propos sur la mort de la formule libanaise ,et avec elle la Constitution « corrompue » de Taëf avaient provoqué un tollé dans le pays, il y a deux semaines, est revenu hier à la charge. Dans la forme, il a atténué son discours qui est cependant resté le même sur le fond. Celui-ci s’articule autour de l’idée selon laquelle...

commentaires (1)

C'est drôle quand on accuse les autres de ce que nous commettons.

Esber

12 h 45, le 06 juin 2020

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Commentaires (1)

  • C'est drôle quand on accuse les autres de ce que nous commettons.

    Esber

    12 h 45, le 06 juin 2020

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