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Monde - Coronavirus

L’ONU plaide pour un vaccin accessible à tous

L’Amérique latine continue de souffrir, l’Europe s’ouvre.

Des Espagnols adoptant la distanciation sociale ont célébré hier une messe à la mémoire des victimes du coronavirus à Séville. Cristina Quicler/AFP

L’Amérique latine subit toujours de plein fouet la pandémie de coronavirus, avec un nouveau record de morts quotidiens au Brésil, à l’opposé de l’Europe où les frontières continuent à rouvrir progressivement.

De son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé hier qu’un futur vaccin contre le coronavirus devait être considéré comme un « bien public mondial » accessible à tous, à l’occasion d’un sommet qui a recueilli 8,8 milliards de dollars pour la vaccination en général. Ce sommet virtuel de l’Alliance pour le vaccin (GAVI), qui a réuni plus de 50 pays et plus de 35 chefs d’État et de gouvernement, a ainsi largement dépassé les 7,4 milliards de dollars de promesses de dons espérés sur cinq ans. Les fonds doivent servir à poursuivre les campagnes mondiales de vaccination contre la rougeole, la polio ou la typhoïde, largement perturbées par l’épidémie de Covid-19.

La réunion visait également à lancer des appels à financement pour l’achat et la production d’un éventuel futur vaccin contre la maladie Covid-19, ainsi qu’un soutien à sa distribution dans les pays en développement. Pour ce vaccin en particulier, l’objectif de l’Alliance, organisme international qui réunit des acteurs publics et privés pour assurer un égal accès aux vaccins, était de récolter deux milliards de dollars.

« Un vaccin contre le Covid-19 doit être vu comme un bien public mondial, un vaccin pour les peuples », a déclaré le secrétaire général de l’ONU à l’ouverture du sommet, soulignant que nombre de dirigeants mondiaux ont lancé un appel en ce sens.

Polémique sur l’hydroxychloroquine

Quatre pays européens, la France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas, ont décidé de conjuguer leurs efforts pour trouver un vaccin au moment où la polémique sur les vertus thérapeutiques de l’hydroxychloroquine a une nouvelle fois rebondi.

Prendre ce médicament, peu de temps après avoir été exposé au Covid-19, ne permet pas a priori de prévenir une infection, affirment des chercheurs aux États-Unis à la suite d’un essai clinique.

De quoi relancer un débat, ouvert quasiment depuis le début de l’épidémie, sur les vertus présumées de ce médicament dérivé d’un antipaludique. À la suite d’un mea culpa de la revue The Lancet, qui a publié une étude très critique sur l’hydroxychloroquine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait ainsi annoncé mercredi la reprise des essais cliniques sur ce médicament.

Sur le terrain, le Brésil, nouvel épicentre de la pandémie de Covid-19, a enregistré 1 349 morts du coronavirus en 24 heures, un nouveau record pour ce pays, le plus touché en Amérique latine. Un couvre-feu a été imposé dans une vingtaine de localités de l’État de Bahia (Nord-Est). Le Brésil a déjà officiellement enregistré 32 548 morts, ce qui situe le géant latino-américain à la quatrième place mondiale pour les morts, derrière les États-Unis – qui restent de loin le pays le plus durement frappé avec 107 000 morts – le Royaume-Uni (39 728) et l’Italie (33 530).

Mexique : 1 000 morts par jour

Le Mexique a de son côté franchi la barre des 1 000 morts en 24 heures, pour la première fois depuis le début de l’épidémie. Le bilan total y dépasse les 11 000 décès.

Au total, la pandémie de Covid-19 a tué plus de 382 000 personnes sur la planète depuis son apparition en décembre en Chine.

Au Chili, autre pays d’Amérique du Sud frappé de plein fouet par l’épidémie, les autorités ont décidé de prolonger pour une quatrième semaine le confinement à Santiago.

En Europe, où les chiffres sont de plus en plus rassurants, laissant espérer que le pire soit passé, la vie reprend peu à peu ses droits. L’Autriche a rouvert hier ses frontières, à l’exception de celle avec l’Italie. L’Allemagne et la Belgique prévoient de faire de même le 15 juin.

L’Italie, où le secteur touristique est vital, a devancé tout le monde en rouvrant ses frontières aux touristes dès mercredi. « Benvenuti in Italia », le message était clair : « Il y a de l’enthousiasme dans l’air », s’est exclamé le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.

Au Royaume-Uni, le prince Charles, héritier de la couronne britannique, a estimé hier « avoir eu de la chance » de ne souffrir que légèrement du nouveau coronavirus, une expérience qui l’a rendu encore plus « déterminé » à œuvrer pour replacer la nature « au centre de tout ce que nous faisons et au centre de notre économie ».

Âgé de 71 ans, le fils aîné de la reine Elisabeth II avait été testé positif au nouveau coronavirus en mars mais n’a souffert que de légers symptômes. Il est guéri après s’être isolé durant sept jours, conformément aux directives officielles.

Source : AFP

L’Amérique latine subit toujours de plein fouet la pandémie de coronavirus, avec un nouveau record de morts quotidiens au Brésil, à l’opposé de l’Europe où les frontières continuent à rouvrir progressivement.De son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé hier qu’un futur vaccin contre le coronavirus devait être considéré comme un « bien...

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