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Économie - Relance

La BCE muscle sa réponse à la pandémie et voit la crise durer

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. Photo d’archives AFP

La Banque centrale européenne a renforcé et prolongé hier ses mesures de soutien à l’économie, plus vigoureusement que prévu, face à la profonde crise provoquée par la pandémie de coronavirus. « La BCE part du principe que la zone euro retrouvera son niveau d’avant-crise au plus tôt dans deux ou trois ans. Elle n’a donc aucun autre choix que de poursuivre sa politique très expansive », résume Marcel Fratzscher, de l’institut économique DIW. Les gardiens de la monnaie unique ont gonflé de 679 milliards de dollars le programme d’urgence PEPP, forgé en mars et initialement doté de 789 milliards de dollars pour racheter des obligations publiques et privées. La BCE a aussi indiqué qu’elle allait réinvestir à leur échéance les titres participant au PEPP jusqu’à « au moins la fin 2022 », ce qui lui permet de piloter ce stock d’actifs sur le long terme, comme elle le fait déjà depuis 2015 pour son programme « QE » de rachats d’actifs. Enfin, l’institut a maintenu ses taux directeurs à leur plancher historique, afin de stimuler l’offre de crédit en zone euro à destination des ménages comme des entreprises.

La BCE table sur une dégringolade « sans précédent » du PIB de la zone euro cette année, de 8,7 %, suivie d’une remontée de 5,2 % l’an prochain et de 3,3 % en 2022. Ce scénario est de surcroît « entouré d’un grand degré d’incertitude », a averti la présidente de la BCE Christine Lagarde. De plus, l’institut monétaire a nettement abaissé ses attentes d’inflation, tablant sur une hausse des prix de 0,3 % en 2020, 0,8 % en 2021 et 1,3 % en 2022, des scores très éloignés de son objectif « proche mais inférieur à 2 % ».

Reste à lever l’incertitude que la Cour constitutionnelle allemande fait peser sur l’action des gardiens de l’euro : dans un arrêt retentissant début mai, les juges de Karlsruhe ont sommé la BCE de justifier sous trois mois la « proportionnalité » de ses rachats d’actifs. Mais hier encore, Mme Lagarde s’est dit « confiante » sur le fait qu’une « bonne solution sera trouvée ». Elle a martelé que la BCE se trouvait « sous la juridiction de la Cour européenne de justice », qui a, elle, adoubé son programme. Dans une réponse indirecte aux juges allemands, elle a cependant assuré que les membres du Conseil des gouverneurs débattaient à chaque réunion « de l’efficacité et du rapport coûts-bénéfices » de leurs mesures.

Source : AFP


La Banque centrale européenne a renforcé et prolongé hier ses mesures de soutien à l’économie, plus vigoureusement que prévu, face à la profonde crise provoquée par la pandémie de coronavirus. « La BCE part du principe que la zone euro retrouvera son niveau d’avant-crise au plus tôt dans deux ou trois ans. Elle n’a donc aucun autre choix que de poursuivre sa politique très...

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