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Lifestyle

Chacun rédige ses pages, mais l’effort est collectif

L’équipe rédactionnelle s’est modifiée au fil du temps. Les journalistes restés fidèles depuis le tout début et ceux qui les ont rejoints témoignent.

La une des « Copains » du 25 juillet 1992.

Maria Pascalides : « Faire de Junior un titre pour les jeunes et avec les jeunes a été une de mes priorités. Avec l’équipe de journalistes, nous organisions des débats dans les écoles pour connaître les centres d’intérêt des ados et coller à leur actualité. Les jeunes journalistes en herbe, qui avaient envie d’écrire dans le magazine, ont aussi été encouragés à le faire. Chacun d’eux avait une passion, un centre d’intérêt, qu’il voulait partager avec les lecteurs. »

Cynthia Stephan : « Pour une jeune journaliste, fraîchement diplômée, travailler pour un journal aussi prestigieux que L’Orient-Le jour était une aubaine. Et s’occuper d’un magazine aussi ludique et instructif que Junior, un pur bonheur.

Tout n’était que délice : l’équipe, les réunions de la rédaction, les sujets abordés, les rencontres d’élèves et même le challenge de continuer à paraître dans une conjoncture de plus en plus difficile et de plus en plus hostile à la presse écrite.

Aujourd’hui, c’est sur un souvenir marquant que j’aimerais clôturer cette aventure. L’image de ces petites têtes qui se bousculaient dans les escaliers de la rédaction. Des élèves de différentes écoles venaient par dizaines dans leurs bus scolaires à l’occasion de la Semaine de la presse. Ils se réjouissaient à l’idée de perdre un peu de temps, de rater des cours… Mais au final, lorsqu’ils s’agglutinaient dans notre petit bureau, la magie opérait immanquablement : ils s’intéressaient au processus de travail de journaliste, à la maquette, et certains même se découvraient une vocation. Et là, mon but était atteint et ma mission remplie. »

Médéa Toubia : « Qui aime apprendre des choses nouvelles pour ensuite les transmettre aux autres trouve sa voie dans le journalisme. Ce que j’ai aimé dans ce métier ? Il puise ses sources dans l’actualité. Il y a chaque jour du nouveau. On ne s’ennuie jamais. Un constat ? Les officiels pratiquent souvent la langue de bois et leurs réponses sont stéréotypées. On en apprend beaucoup plus auprès des techniciens et des spécialistes. Une satisfaction ? On a formé les jeunes générations à l’action citoyenne. Un moment fort ? La mise en page d’un article. C’est fascinant de voir ces colonnes d’écriture et de titres s’agencer artistiquement autour des images dans une page, sous l’impulsion créative de notre maquettiste Sylva el-Chaër ».

La une des « Copains » du 6 septembre 1997.

Nayla Chkaïbane : «  Les Copains puis Junior, c’est 30 ans de curiosité et d’écoute pour trouver des sujets susceptibles de passionner les jeunes et moins jeunes puisque les parents et grands-parents avouaient aussi feuilleter et apprécier ces deux publications. C’est un privilège d’évoluer au sein d’une équipe soudée, régulièrement réunie, pour débattre des sujets proposés. C’est aussi, dans les années 90, avant l’ère du numérique, jongler pour glaner les infos concernant l’actualité internationale à la télévision ou à la radio pour rédiger son article. C’est faire développer ses photos et les déposer dans les locaux assez tôt pour ne pas s’attirer les foudres de aammo Joseph, pressé de faire sa mise en page manuelle. C’est enfin le plaisir de voir les enfants ravis de retrouver leur propre journal. »

Andrée Haddad : « Expliquer l’actualité du monde, aborder les dossiers des crises mondiales et les mettre à la portée des jeunes a été un vrai challenge, surtout avec les contraintes qu’imposait le journal en matière de temps, d’espace et de nombre de mots !

Pour une actualité pressante ou de dernière minute, il fallait faire des recherches intensives sur des bases fiables, trier pour tirer l’essence de l’info et bâtir le dossier le plus complet et le plus simple possible pour informer les jeunes et les aider à construire leur réflexion. Le côté ludique de l’expression ne devant pas empiéter sur le sérieux de l’info. Un moment fort : l’Expo sur le Liban à l’Institut du monde arabe à Paris. Un numéro avait alors été préparé par l’équipe de rédaction pour présenter le Liban. Il a été distribué à l’IMA ! »

Pierre Farah  : « Je me souviens encore lorsque j’ai été stagiaire durant l’été 2008 à L’Orient-Le Jour, dans le département en charge de Copains. L’équipe s’activait pour créer Junior, un magazine qui avait pour vocation d’informer les adolescents sur l’actualité. Dès le début, des reporters comme moi (j’avais 15 ans à l’époque) travaillaient de concert avec des journalistes plus chevronnés. Ce mélange intergénérationnel a assuré au magazine un lien direct avec la jeunesse libanaise puisqu’une partie de l’équipe en faisait partie. Nous avons pu mettre en valeur de nombreux artistes de la nouvelle génération, là où les médias classiques ne les avaient pas encore repérés. Nous avons ainsi consacré des interviews à Mashrou’ Leila ou Yazan Halwani, avant que ceux-ci ne fassent la une des médias. Merci, Maria, de nous avoir fait confiance depuis le premier jour. Junior a fait partie de ma vie pendant 12 ans. Pas loin de la moitié de mon existence ! »

Couverture « OLJ Junior » n° 37 - janvier 2012.

Alexandre Doumet  : « À 15 ans, lorsque Maria m’a demandé de m’occuper de la rubrique informatique dans Junior, je ne pouvais pas être plus excité. Pendant 12 ans, j’ai pris plaisir à partager avec les jeunes les actualités, nouveautés et astuces de ce domaine qui bouleverse nos vies.

Un des moments les plus mémorables de cette aventure : apprendre qu’une école qui lisait mensuellement ces articles faisait un examen sur son contenu ! La collaboration avec l’équipe Junior et ses lecteurs va certainement me manquer. J’espère voir Junior renaître (en ligne ? ) dans un Liban plus prospère. »

Stéphanie Jabre : « Durant 11 ans, j’ai contribué, à Junior, au rayonnement de cette flamme de culture, de citoyenneté et d’ouverture à l’actualité. Collaborer à Junior, c’est se munir d’une plume libre, dynamique, positive, cherchant toujours le bien, le beau et le vrai à délivrer. Il est temps de lâcher ma plume avec regret et faire face à la dure réalité de la prochaine rentrée, pour nous et pour les lecteurs de Junior, désormais privés du seul magazine de poche au Liban qui leur est dédié. »

Karim Paul Habet « Neuf belles années de collaboration m’ont permis de faire découvrir aux jeunes le patrimoine libanais avec mon amie Patricia Antaki-Masson, ainsi que le patrimoine égyptien. De la mode romaine à la pêche de l’éponge, des bains romains de Tyr aux mégalithes de la Préhistoire de Menjez, de la ville de Rosette à la vallée des baleines en Égypte, ce fut une belle et très excitante aventure. »

Maria Pascalides : « Faire de Junior un titre pour les jeunes et avec les jeunes a été une de mes priorités. Avec l’équipe de journalistes, nous organisions des débats dans les écoles pour connaître les centres d’intérêt des ados et coller à leur actualité. Les jeunes journalistes en herbe, qui avaient envie d’écrire dans le magazine, ont aussi été encouragés à le...

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