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Sport - Football

Feu vert aussi pour la Serie A ?

La Premier League dans la dernière ligne droite vers une reprise.

Mardi soir, le Bayern Munich a remporté (1-0) contre le Borussia Dortmund le premier « Klassiker » jamais disputé à huis clos et s’est ouvert la voie vers un 8e titre consécutif de champion Allemagne. « J’ai un contrat, j’irai au bout. Je suis bien ici » : hier, Lucien Favre, l’entraîneur du Borussia, a coupé court aux spéculations sur son éventuel départ du club, au lendemain de sa défaite qui le prive quasiment de tout espoir de titre. Federico Gambarini/Pool/AFP

La Serie A de retour à la mi-juin ? Après l’Allemagne et l’Espagne, l’Italie pourrait être le troisième grand pays à relancer son championnat de football, à l’issue d’une réunion aujourd’hui entre le ministre des Sports et les instances dirigeantes du Calcio. Cette rencontre décisive est prévue à 18h30 en Italie, par visioconférence. Le président de la Fédération italienne, Gabriele Gravina, et celui de la Ligue, Paolo Dal Pino, espèrent le feu vert de Vincenzo Spadafora, ministre des Sports. Mais il n’y a plus réellement de suspense et les observateurs en sont désormais convaincus : M. Spadafora, qui il y a un mois encore se disait « très dubitatif » sur la possibilité d’un retour sur les terrains, va entériner la reprise du championnat, le 13 ou le 20 juin.

Interrompue depuis le 9 mars, la Serie A avait pourtant longtemps paru proche du coup de sifflet final. Quand le Premier ministre français Édouard Philippe avait annoncé l’arrêt définitif de la Ligue 1, M. Spadafora avait ainsi parlé de « chemin de plus en plus étroit » pour le championnat italien. Damiano Tommasi, président du syndicat des joueurs, comparait pour sa part la reprise à « l’ascension du Zoncolan », redoutable sommet des Dolomites qui fait trembler même les meilleurs grimpeurs du peloton cycliste. De fait, le chemin était tortueux et plein d’obstacles, bien plus que pour la Bundesliga, ne serait-ce qu’à cause d’une situation sanitaire différente, l’Italie ayant pris de plein fouet la vague du coronavirus. Mais aujourd’hui, l’Italie, restée sévèrement confinée pendant près de deux mois, s’est progressivement remise en route. La perspective de revoir la Juventus Turin et la Lazio Rome se disputer le titre est redevenue acceptable.

« Il est évident que si l’Italie repart, il est impossible que le sport ne reparte pas, et notamment le football, qui est une grande passion pour des millions d’Italiens et une grande industrie de notre pays », a ainsi déclaré M. Spadafora. L’argument économique et social a d’ailleurs été depuis le début celui sur lequel ont insisté les partisans de la reprise. Car le foot en Italie pèse lourd, avec plus de 120 000 emplois et un chiffre d’affaires estimé à 4,7 milliards d’euros, dont 3,8 milliards pour le monde professionnel, 100 clubs de la Serie A à la Serie C. Alors, petit à petit et de protocole en protocole, d’abord pour les entraînements individuels, puis pour les séances collectives, le chemin s’est fait un peu plus praticable, un peu moins pentu. Les stars étrangères ayant quitté l’Italie du confinement sont revenues, comme Ronaldo, Higuain ou Ibrahimovic. Les malades de mars, notamment Dybala ou Matuidi, vont mieux et les clubs ont multiplié les tests, qui ont révélé peu de cas positifs au Covid-19, aujourd’hui tous guéris.

Il reste tout de même des écueils. Même en cas de feu vert aujourd’hui, le monde du foot devra boucler le protocole sanitaire applicable à la compétition, avec notamment le point sensible de la durée de quarantaine en cas de test positif. La question de la prolongation des contrats se terminant le 30 juin n’est pas tranchée, alors que la saison doit courir jusqu’au mois d’août, pas plus que celle de la baisse des salaires ou celle des droits télévisés.

Outre-manche, en votant hier à l’unanimité en faveur d’une reprise des entraînements avec contact, la Premier League a, elle, fait un grand pas vers un redémarrage du championnat d’Angleterre, suspendu depuis la mi-mars, même si l’établissement d’un calendrier pour finir la saison reste délicat. Les clubs pourront désormais « s’entraîner en groupe et avoir recours aux tacles, tout en continuant à limiter toute proximité qui ne serait pas nécessaire », explique la Premier League qui avait autorisé, la semaine dernière, les entraînements sans contact et par petits groupes de 5 joueurs « tout en maintenant les mesures de distanciation sociale ». Cette décision, qui « marque un nouveau pas vers un redémarrage (…) quand il sera possible de le faire en toute sécurité », était attendue.

La Premier League va maintenant entrer dans la phase concrète de planification des 92 matches restant à disputer pour terminer la saison. Les négociations vont débuter aujourd’hui avec les diffuseurs, que la Premier League aura à cœur de contenter. Autre point crucial, celui que le grand public attend avec le plus d’impatience, la date du retour effectif à la compétition. La date-cible initiale du 12 juin semble un peu trop rapprochée pour avoir des effectifs complètement remis en forme, mais la Premier League espère encore pouvoir donner le coup d’envoi d’un match le vendredi 19 juin. Plusieurs voix réclament cependant au moins un mois d’entraînement complet, ce qui repousserait au week-end du 26 juin le retour du football dans le pays qui l’a créé.

Source : AFP

La Serie A de retour à la mi-juin ? Après l’Allemagne et l’Espagne, l’Italie pourrait être le troisième grand pays à relancer son championnat de football, à l’issue d’une réunion aujourd’hui entre le ministre des Sports et les instances dirigeantes du Calcio. Cette rencontre décisive est prévue à 18h30 en Italie, par visioconférence. Le président de la Fédération...

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