Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a salué mercredi le plan de relance européen de 750 milliards d'euros proposé pour faire face à la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus, en évoquant "un excellent signal de Bruxelles".
"Cela va vraiment dans la direction indiquée par l'Italie. Nous avons été décrits comme des visionnaires parce que nous y avons cru dès le début", a réagi M. Conte sur Twitter. "500 milliards à fonds perdus et 250 milliards de prêts constituent un chiffre adéquat. Maintenant, accélérons les négociations et libérons rapidement les ressources", a-t-il ajouté.
L'Italie, particulièrement touchée par la pandémie, sera le principal bénéficiaire de ce plan de relance, avec 172,754 milliards d'euros de subventions et prêts, ont indiqué des sources européennes à l'AFP. L'Espagne, également très affectée, devrait recevoir 140,446 milliards d'euros, alors que la France ne toucherait que 38,772 milliards d'euros. Si elle est acceptée, cette proposition serait le plus gros plan de relance jamais lancé par l'UE. Rome, depuis le début de la pandémie, appelle à une réponse européenne forte, coordonnée et rapide.
M. Conte avait salué la semaine dernière le plan franco-allemand de relance de 500 milliards d'euros pour l'Europe, mais avait estimé qu'il fallait faire "beaucoup plus", en mettant en avant le risque d'une montée des nationalismes. "La crise du coronavirus représente un choc symétrique, touchant tous les pays et toutes les régions, et ne peut être efficacement affrontée par les pays individuellement", avait estimé le chef du gouvernement italien. Il avait déploré que certains pays de l'UE "continuent à exercer de la pression pour un budget européen 'business as usual' (normal, NDLR) et un fonds de relance modeste", sans mesurer selon lui, le "défi historique" auquel l'UE est confrontée.
L'Italie a été le premier pays touché par le coronavirus en Europe et a subi un lourd tribut, avec près de 33.000 morts pour 230.555 cas. L'attitude de l'Union européenne et de certains de ses membres, jugés peu solidaires par Rome, avait créé un ressentiment certain en Italie. L'économie de la péninsule, quasiment à l'arrêt pendant de longues semaines, devrait subir cette année sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale.
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