Le ministre libanais des Travaux publics, Michel Najjar. Photo d'archives Dalati et Nohra
Le ministre libanais des Travaux publics, Michel Najjar, a affirmé mercredi que toute personne qui souhaitait régulariser des exploitations illégales des biens-fonds maritimes pouvait le faire jusqu'au 12 août, soulignant que cela pourrait constituer une rentrée d'argent intéressante pour l'Etat.
"Nous sommes contre toute infraction aux biens-fonds maritimes", a déclaré M. Najjar à la presse, soulignant que l'exploitation intensive du littoral libanais est en grande partie due à "des exceptions" qui ont été accordées au fil des années. "Ces biens-fonds pourraient constituer un moyen de renflouer les caisses du Trésor", a-t-il ajouté.
"Ceux qui veulent régulariser les empiétements sur les biens-fonds peuvent le faire jusqu'au 12 août", a encore affirmé le ministre. "207 empiétements ne pourront toutefois pas être régularisés et devront être évacués", a-t-il toutefois ajouté.
Au début du mois, le procureur général libanais, le juge Ghassan Oueidate, avait demandé jeudi au ministre Najjar d'ordonner l'évacuation des biens-fonds maritimes illégalement exploités et de confisquer les biens qui s'y trouvent, dans le cadre de la lutte contre ces violations que l'Etat tarde à sanctionner.
De grandes portions des biens-fonds maritimes qui sont censés être publics sont illégalement exploitées depuis des années par des propriétaires privés, notamment à travers des projets d'habitation ou de centres balnéaires. Des sanctions contre ces exploitations sont régulièrement réclamées par divers groupes issus de la société civile qui réclament le libre accès au littoral du pays.
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