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Dernières Infos - ONU

Crimes jihadistes en Irak: les enquêtes progressent grâce à des données téléphoniques

Photo d'illustration AFP

Le travail depuis un an d'une équipe d'investigation de l'ONU sur les crimes du groupe Etat islamique en Irak "a connu des progrès significatifs dans l'identification et la récupération de nouvelles preuves", affirme un rapport de son chef, citant notamment des données téléphoniques.

Remis lundi au Conseil de sécurité de l'ONU et obtenu mardi par l'AFP, ce quatrième rapport annuel de Karim Asad Ahmad Khan se félicite d'une coopération accrue des autorités irakiennes dans sa mission "pour obtenir des enregistrements de données d'appel" de téléphones portables auprès de compagnies irakiennes. Cette coopération a permis de réunir de multiples données de portables, de cartes SIM et de stockage informatique utilisés par l'EI, précise le chef de l'équipe onusienne. Elles pourraient accélérer les enquêtes judiciaires contre des membres du groupe jihadiste soupçonnés de crimes contre toutes les communautés en Irak, estime-t-il.

Karim Asad Ahmad Khan cite notamment des attaques commises en août 2014 contre la minorité des Yazidis dans la région du Sinjar. L'équipe d'investigation a obtenu à ce sujet "plus de deux millions d'enregistrements d'appels" et des informations de géolocalisation. Des données ont aussi été récupérées en lien avec la mort de recrues militaires irakiennes dans la région de Tikrit en juin 2014, précise-t-il dans son rapport de 21 pages.

Grâce à des contributions extra-budgétaires du Royaume-Uni, de l'Irlande du Nord et des Etats-Unis, les enquêteurs onusiens vont se pencher sur de nouveaux crimes présumés contre les communautés chiite, chrétienne, kaka'i, shabak, sunnite et turkmène en Irak, annonce aussi leur chef. Créée par le Conseil de sécurité en 2017, l'équipe d'investigation onusienne comprend aujourd'hui 129 membres, dont 49% de femmes, issus du monde entier. Selon l'ONU, le massacre des Yazidis, une minorité kurdophone persécutée de longue date, pourrait constituer un génocide. L'EI, vaincu en Irak fin 2017, a laissé derrière lui plus de 200 charniers qui pourraient renfermer jusqu'à 12.000 corps, selon l'ONU.

Le travail depuis un an d'une équipe d'investigation de l'ONU sur les crimes du groupe Etat islamique en Irak "a connu des progrès significatifs dans l'identification et la récupération de nouvelles preuves", affirme un rapport de son chef, citant notamment des données téléphoniques.Remis lundi au Conseil de sécurité de l'ONU et obtenu mardi par l'AFP, ce quatrième rapport annuel de...