Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les responsables de l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005, a annoncé hier un report du verdict normalement prévu à la mi-mai, en raison de la pandémie de coronavirus. « Compte tenu de la situation actuelle concernant le Covid-19, la chambre de première instance du TSL ne peut actuellement rendre son jugement à la mi-mai comme annoncé préalablement. Par conséquent, la chambre communiquera dès que possible la date à laquelle elle prononcera publiquement le jugement dans l’affaire Ayache et autres », a déclaré à L’Orient-Le Jour la porte-parole du tribunal, Wajed Ramadan.
Le 22 avril dernier, les représentants légaux des victimes avaient demandé à la chambre de première instance d’apporter des précisions sur la date et les modalités du prononcé du jugement en audience publique. Le 5 mars dernier, la chambre de première instance avait fait savoir qu’elle rendrait son jugement dans l’affaire Ayache et autres en audience publique à la mi-mai 2020.
Objet d’un mandat d’arrêt depuis mi-septembre, Salim Ayache, membre présumé du Hezbollah, est soupçonné d’avoir été à la tête de l’équipe à l’origine de l’attentat au camion piégé, qui avait coûté la vie à l’ancien Premier ministre. Trois autres suspects, également membres présumés du Hezbollah, sont jugés par contumace : Hussein Oneissi, Assad Sabra et Hassan Habib Merhi. Le cinquième suspect, Moustapha Badreddine, haut responsable du Hezbollah décrit par les enquêteurs comme le « cerveau » de l’attentat, tué depuis, ne seradonc pas jugé.Le jugement dans cette affaire est attendu depuis la fin des audiences, en octobre 2018.
Salim Ayache est également accusé d’être responsable de l’assassinat de l’ancien chef du Parti communiste libanais Georges Haoui, le 21 juin 2005, dans un attentat à la voiture piégée près de son domicile dans le quartier résidentiel de Wata Mousseitbé, et des attentats manqués contre le député Marwan Hamadé le 1er octobre 2004 à Beyrouth, et contre l’ancien ministre Élias Murr dans la région d’Antélias, le 12 juillet 2005.
commentaires (4)
"... un report du verdict normalement prévu à la mi-mai, en raison de la pandémie de coronavirus ...". Je ne savais pas que les verdicts risquaient aussi d'attrapper le virus. Comme quoi on apprend tous les jours...
Gros Gnon
17 h 18, le 12 mai 2020