Photo AFP
Amnesty International a dénoncé jeudi les prolongations des détentions préventives de plus de 1.600 prisonniers cette semaine en Egypte, demandant leur libération sans conditions.
La Cour pénale du Caire a pris cette décision entre le 4 et le 6 mai en l'absence des accusés au tribunal et alors que leurs avocats n'ont pas été autorisés à présenter leurs arguments, indique dans un communiqué l'ONG basée à Londres. "Les autorités égyptiennes doivent immédiatement révoquer la récente série de décisions sur la prolongation des détentions" préventives, a déclaré Philip Luther, responsable pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International.
En Egypte, les prévenus peuvent être maintenus jusqu'à deux ans en détention préventive dans l'attente de leur procès mais les autorités vont souvent au-delà de ce délai qu'ils prolongent indéfiniment. Amnesty a indiqué que ces prolongations avaient été décidées par la Cour pénale à la suite d'une décision émise le 28 avril par la Cour d'appel du Caire stipulant que les tribunaux pouvaient décider de la libération ou la prolongation des détentions préventives des suspects sans qu'ils soient présents au tribunal.
Chadi Habache, auteur d'un vidéoclip très critique du président Abdel Fattah al-Sissi, est décédé samedi dans une prison du Caire à l'âge de 24 ans. Cela faisait 26 mois qu'il était en détention préventive, soit deux mois de plus que le délai maximum. Selon le procureur général, il est mort après avoir bu un produit désinfectant qu'il a confondu avec de l'eau. "A un moment où il y a de sérieuses inquiétudes à propos de la santé et la sécurité des prisonniers dans un contexte de propagation de la maladie du Covid-19 (...) les autorités égyptiennes devraient libérer les personnes qui sont détenues de manière arbitraire", ajoute M. Luther.
Depuis début mars et en raison de la pandémie, les autorités ont suspendu les visites des familles à leurs proches en prison, et viennent tout juste de reprendre les audiences dans les tribunaux. L'Egypte a officiellement enregistré plus de 7.000 infections dont plus de 450 décès. Environ 60.000 prisonniers politiques seraient détenus en Egypte, selon des organisations de défense des droits humains. Il s'agit notamment de militants laïcs, de journalistes, d'avocats, d'universitaires et d'islamistes arrêtés dans le cadre d'une répression continue contre la dissidence depuis l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée en 2013.
La Cour pénale du Caire a pris cette décision entre le 4 et le 6 mai en l'absence des accusés au tribunal et alors que leurs avocats n'ont pas été autorisés à présenter leurs arguments, indique dans un communiqué l'ONG basée à Londres. "Les autorités égyptiennes doivent immédiatement révoquer la récente série de décisions sur la prolongation des détentions" préventives, a déclaré Philip Luther, responsable pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International.
En Egypte, les prévenus peuvent être maintenus jusqu'à deux ans en détention préventive dans l'attente de leur procès mais les autorités vont souvent au-delà de ce délai qu'ils prolongent indéfiniment. Amnesty a indiqué que ces prolongations avaient été décidées par la Cour pénale à la suite d'une décision émise le 28 avril par la Cour d'appel du Caire stipulant que les tribunaux pouvaient décider de la libération ou la prolongation des détentions préventives des suspects sans qu'ils soient présents au tribunal.
Chadi Habache, auteur d'un vidéoclip très critique du président Abdel Fattah al-Sissi, est décédé samedi dans une prison du Caire à l'âge de 24 ans. Cela faisait 26 mois qu'il était en détention préventive, soit deux mois de plus que le délai maximum. Selon le procureur général, il est mort après avoir bu un produit désinfectant qu'il a confondu avec de l'eau. "A un moment où il y a de sérieuses inquiétudes à propos de la santé et la sécurité des prisonniers dans un contexte de propagation de la maladie du Covid-19 (...) les autorités égyptiennes devraient libérer les personnes qui sont détenues de manière arbitraire", ajoute M. Luther.
Depuis début mars et en raison de la pandémie, les autorités ont suspendu les visites des familles à leurs proches en prison, et viennent tout juste de reprendre les audiences dans les tribunaux. L'Egypte a officiellement enregistré plus de 7.000 infections dont plus de 450 décès. Environ 60.000 prisonniers politiques seraient détenus en Egypte, selon des organisations de défense des droits humains. Il s'agit notamment de militants laïcs, de journalistes, d'avocats, d'universitaires et d'islamistes arrêtés dans le cadre d'une répression continue contre la dissidence depuis l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée en 2013.
Amnesty International a dénoncé jeudi les prolongations des détentions préventives de plus de 1.600 prisonniers cette semaine en Egypte, demandant leur libération sans conditions.La Cour pénale du Caire a pris cette décision entre le 4 et le 6 mai en l'absence des accusés au tribunal et alors que leurs avocats n'ont pas été autorisés à présenter leurs arguments, indique dans un...
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