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Dernières Infos - Liban

Le Hezbollah "n'accepte pas que le pays reste sans gouvernement"

Le bloc parlementaire du Hezbollah, réuni le 21 novembre 2018. Photo d'archives fournie par le bureau de presse du Hezbollah

Le groupe parlementaire de la Fidélité à la Résistance, affilié au Hezbollah, a affirmé jeudi qu'il n'acceptait pas que le Liban reste sans gouvernement, au moment où le cabinet de Hassane Diab est fortement contesté dans la rue lors de manifestations qui ont pris une tournure violente ces derniers jours, faisant un mort et plus d'une centaine de blessés.

"Ce n'est pas le Hezbollah que l'on peut accuser de vouloir mener un coup d'Etat. Ce n'est pas le Hezbollah qui poignarde dans le dos, alors qu'il tient à la participation nationale. Ce n'est pas le Hezbollah qui accepte que le pays reste sans gouvernement, laissant le Liban face au chaos", s'est défendu le bloc parlementaire du parti chiite, sans expliquer qui serait derrière ces critiques contre la formation.

En outre, le groupe parlementaire a dénoncé, à l'issue de sa réunion hebdomadaire, "le flou qui entoure la question des dépôts d'argent des Libanais dans les banques", tout en affirmant qu'il "poursuit ses efforts pour trouver une solution à cette question". "Ce qui compte pour nous, c'est que les dépositaires puissent accéder à leur argent", a-t-il ajouté.

Le Liban traverse sa pire crise économique et financière depuis trente ans et la livre libanaise continue de s'effondrer face au dollar. La circulation du billet vert sur le marché libanais est fortement réduite depuis des mois, dans un contexte de restrictions bancaires sévères mises en place par les établissements privés. Ainsi, de nombreux Libanais ne peuvent pas accéder à leurs dépôts en dollars, ou utiliser sans restriction leurs dépôts en livres libanaises. Face aux craintes d'une disparition des fonds des Libanais dans les banques, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a affirmé hier que l'argent des déposants se trouvait bel et bien au sein des banques, sans en apporter toutefois de preuves concrètes.

Le bloc du Hezbollah a en outre affirmé que "la pauvreté, la faim et la privation dont souffrent les Libanais dans différentes régions du pays doivent faire l'objet d'une attention spéciale afin qu'elles ne soient pas exploitées par des profiteurs qui en feraient un détonateur pour dynamiter le pays". "Contrôler les prix des produits et marchandises est une responsabilité qui incombe à l'Etat (...)", a également estimé le groupe parlementaire. 

Le groupe parlementaire de la Fidélité à la Résistance, affilié au Hezbollah, a affirmé jeudi qu'il n'acceptait pas que le Liban reste sans gouvernement, au moment où le cabinet de Hassane Diab est fortement contesté dans la rue lors de manifestations qui ont pris une tournure violente ces derniers jours, faisant un mort et plus d'une centaine de blessés."Ce n'est pas le Hezbollah que...