La ville de Saïda, qui a été mardi soir le théâtre de violents affrontements entre contestataires et forces de l'ordre, s'est réveillée dans le calme mercredi matin, tandis que le travail pour effacer les traces des incidents de la veille a commencé.
À l'intérieur et devant la façade de la branche locale de la Banque du Liban (BDL), cible de jets de pierres, de cocktails Molotov et de feux d'artifice hier, des travailleurs s'affairaient à nettoyer les traces du sinistre, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Dans les rues de la ville, la circulation automobile est revenue à son état normal et devant les banques, des files d'attente de citoyens venus toucher leur salaire mensuel se forment, toujours selon l'Ani.
Mardi soir, des protestataires ont lancé près d'une dizaines de cocktails Molotov, sur la place en face du bâtiment de la BDL, ce qui a provoqué de petits incendies et poussé l'armée à intervenir. Avant cela, des jets de pétards avaient provoqué des échauffourées avec les forces de l’ordre, faisant des blessés, selon l'Ani. L'agence ajoute que des protestataires ont brisé la façade d'une agence bancaire à Saïda, et qu'un soldat libanais a également été blessé par des jets de pierres.
Le Liban dans son ensemble connaît un regain de tensions sociales, illustré par des affrontements violents entre protestataires et forces de l'ordre dans plusieurs régions du pays, alors que la monnaie locale, la livre libanaise, s'effondre sur les marchés de change, aggravant encore plus les conditions de vie très difficiles.
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