Marche à Tripoli contre la corruption et la pauvreté

Des dizaines des personnes ont marché dans les rues de Tripoli, au Liban-Nord, en criant des slogans contre la corruption, la pauvreté et le chômage, rapporte lundi soir l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Une marche semblable avait déjà eu lieu dimanche soir. Les protestataires ont également assuré que la révolte populaire n'allait pas s'arrêter malgré le couvre-feu partiel imposé par l'Etat en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. En effet, alors que le Liban traverse une crise économique sans précédent, le pays doit également affronter la pandémie du nouveau coronavirus. 

Le Liban est plongé depuis des mois dans une crise économique et financière, fruit de décennies de gestion hasardeuse, de tensions politiques et de chocs régionaux qui ont fragilisé tous les fondements de son modèle économique. Pour lutter contre la propagation du virus, le Liban a imposé des mesures de confinement à toute la population jusqu'au 12 avril, pour le moment du moins, et un couvre-feu quotidien qui s'étend de 19h à 5h. Ecoles et universités, mais aussi restaurants et bars ont été fermés. En outre, les Libanais font face depuis des mois à des restrictions bancaires draconiennes sur fond de crise des liquidités.